16 octobre 2006

FUITE



Alors que la saison enflamme nos jardins
Et nos cœurs alanguis battent à l’unisson
Ton front comme le mien s’argente avec l'âge.
Ton regard est perdu, mes yeux cherchent le tien
Aux profondeurs azurs de lointains paysages
Que nous vîmes tous deux alors que nous étions
Esseulés, morfondus, et brisés de chagrins.


Les frondaisons dorées, et leurs tapis de mousses
Nous choient de leur cocon, assourdissent nos pas.
Les brumes de l’automne nous cacheront des spectres
La frayeur, les remords, les souvenirs nous poussent.
Tous deux nous les fuyons jusqu’à notre trépas
Nous nous fondrons enfin en ce décor champêtre.
Les nuits entre tes bras me sembleront bien douces.


Et sous les nues d’octobre nos plumes s’enhardissent
Elles tissent un linceul qui nous recouvrira
Une cape de mots, un manteau de langueurs.
Fuyant toujours plus loin au tréfonds des abysses
Notre course effrénée un jour se finira.
Et comme tu le sais, reviendra le bonheur.
Mais, je serai Titus, tu seras Bérénice.

10 commentaires:

  1. voilà encore de bien beaux vers Vincent, tu n'as besoin de personne pour te conseiller, tu vas très rapidement en besogne et les lignes sont parfaites...

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  2. Vince,

    Je vais lire avec beaucoup de calme ton poeme parce que, comme j'ai dit, mon Français n'est rien bon... Mais je souviens, avec tes comparaisons avec la nature et la influence de les saisons dans l'âme, les verses de Lammartine, dans "Le Lac". Non?
    Le poet peut parler avec les elements!

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  3. "" Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
    Suspendez votre cours :
    Laissez-nous savourer les rapides délices
    Des plus beaux de nos jours !"

    Une belle journée!

    Dalva - São Paulo/Brasil

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  4. Crois tu qu'après la mort il y a autre chose ?

    Titus et Berénice, j'ai du apprendre cela dans une pièce il y a bien longtemps il me semble, mais j'ai tout oublié;
    Bien jolis vers...

    pour mon hameau pas d'accès goudronné heureuseument. et pour les saxifrages, pas de soucis, je les ai toujours cueillis pour la fete des mères et des générations d'enfants on fait avant moi les memes gestes et ils sont toujours repoussés et au memes endroits. le tout est de ne pas les arracher.

    Bonne soirée Cantalou

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  5. "Que le jour recommence et que le jour finisse
    Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice,
    Sans que de tout le jour, je puisse voir Titus."

    et moi, et moi?
    qui va me faire une telle déclaration?
    bien heureuse celle à qui ces beaux vers s'adressent!

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  6. Beau poème, du rythme et des images !
    Juste à te répondre que non, je n'ai pas reçu ton mail de la semaine dernière "POUR TOUT L'OR DES MOTS", je réponds toujours à mes mails :) renvoie le moi à l'adresse indiquée sur mes blogs, c'est toujours la même et c'est la bonne.

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  7. Vincent, je veux bien te contacter par email, mais je ne la connais pas !

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  8. WICTORIA
    vincent.lejoly.@wanadoo.fr

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  9. hello,

    oui je suis venue hier lire ce poeme, je l'ai trouvé beau mais un peu sombre. j'ai laissé un comment qui a^^arement n'est pas passé.

    je te demandais si tu croyais qu'il y avait quelque chose après la mort.
    et je te rassurais pour les guirlandes, des genérations d'enfants en ont toujours cueillis avant moi et ils ont toujours repoussés pour que nous puissions faire de beaux bouquets à nos mamans pour leur fete.

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  10. sombre oui
    L'as tu dis à Mariel qui me l'a inspiré?
    Et puis tu sais l'amour n'est pas toujours très gai.
    il est triste au début lorsqu'on ne sait choisir
    il l'est plus à la fin quand il nous faut partir.
    Je crois qu'après la mort il y a quelque chose.
    Que nous serons un jour sur un nuage rose.
    Que tous nos chers défunts un jour nous reverons
    mais que pour le moment il n'en n'est pas question.

    Pour les fleurs de montagne,
    je sais c'est pas bien beau de raser nos montagnes.
    quel mal y a t-il a ça de couper des bouquets?
    si c'est pour nos mamans ou pour les mariés?

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Vince "Africantal"