27 novembre 2013

Ma nouvelle crèche provençale.


 Vous vous souvenez certainement de ma crèche que j'avais installée dans la véranda de ma maison du Rhône (actuellement en vente, si ça vous intéresse). Depuis la mort de ma femme je me suis installé dans mon Cantal natal.  J'ai donc dû repenser l'installation  de ma crèche.

Natal! Comme s'est étrange! Noël vient de Natal, vous le savez déjà!
J'ai pensé la déposer dans un local typique de ma région : L’aiguière.
Vous qui n'êtes pas nécessairement au courant des us et coutumes de ma région, une aiguière, n'est pas ce pichet en faïence, argent, étain, ou autres matières.



C'est une  dépendance de toute maison traditionnelle de haute Auvergne.  Elle est généralement érigée dans les murs de la construction et souvent "sous terrier". C'est donc une pièce fraîche et pourquoi pas humide.

 Les pierres qui la composent sont parallélépipédiques et de grosses dimensions pour soutenir le reste de la maison.  Sa forme est voûtée mais ne se termine pas en cul de four comme nos églises.Une margelle court le long de la paroi à mi auteur et une autre au fond en surplomb de l'autre.

On y rangeait la vaisselle et les ustensiles ménagers encore humides avant de les ranger dans les meubles. L'eau s'écoulait sur la margelle d'où elle était dirigée vers une sorte de petit évier creusé dans la masse au centre puis gouttait sur une grille d'évacuation  en contre bas où elle s'infiltrait dans le sol.

Voilà donc mon petit village installé.
A droite un pont romain enjambe le ruisseau qui sourd du rocher.
Mon moulin avait perdu ses ailes dans mon déménagement. Il est à présent tout neuf.

 La lavandière a déjà repris son poste aux abords de la cascade.

 Vue générale du village.


Une grande animation règne autour de la fontaine.

Il semble que ce soit jour de marché (de noël).
La vendeuse de tissus a déballé sa marchandise.
Le maraîcher sous son calicot discute avec un client alors que monsieur le curé sort du presbytère.
Le tupinier à droite attend le chaland.
Devant la poissonnerie  Barthomieu chargé de produits part livrer la clientèle.
Le meunier est déjà à pied d’œuvre avec son bourricot.

Devant l'Hôtel de ville, le Maire s'informe de la santé  de ses administrés auprès du Docteur.

Le ravi bade en contemplant les jeunes femmes du village qui dansent la farandole au son des galoubets et tambourins. A droite les boumianes reviennent de la fontaine romaine. 
Tandis que le pêcheur vient de remonter ses filets.
A gauche en haut l'aveugle Chicoulet et son fils Simoun partent faire les courses.
 Ils sont suivis de Grasset et Grassette.

                                                La Sainte Famille est déjà arrivée .
                                   Et déjà un berger apporte un agneau aux futurs parents.

     Sur le Pont romain une vieille chargée de fagots et Vincent le gentil vannier  rentrent au village.

Y a plus qu'à attendre le 25 décembre. D'ici là je tacherai de vous faire quelques gros plans.

Le verbe "bader" signifie bailler aux corneilles, être en extase.. 

21 novembre 2013

L'Hiver arrive.

C'est mon premier Hiver dans le Cantal.
 Depuis que je suis adulte, s'entend.


Hier soir il commençait à neiger à la tombée de la nuit. 
 Mais ce matin en ouvrant les volets, j'ai vu qu'elle était bien là.


J'ai pris les photos sans flash.  Ca donne une lumière bleutée.
Ca me fera une carte  postale pour mes vœux.



Si ça continue, je vais devoir parcourir la campagne avec mon appareil.
Comme je faisais dans le Beaujolais.


Je pense que j'aurai pas mal d'occasions. 
On n’annonce pas d'amélioration pour les jours prochains.


05 novembre 2013

L'église de Girgols



 Vous vous souvenez que je vous ai fait visiter il y a quelques temps, la  petite église romane de Girgols.

J'ai eu l'occasion le mois dernier d'assister à un office.

Dans le narthex  un bénitier du XVème siècle orné de têtes d'anges.

 Quelle ne fut ma surprise de me retrouver dans un autre monde!!!
La merveilleuse abside en cul de four jadis aux pierres apparentes a été plâtrées et peinte à la mode des églises beaujolaises, soit en imitation de pierres dorées.


S'il est vrai que le édifices religieux étaient autrefois enduits d'un badigeon il n'en demeure pas moins que ce travail fait sous la direction de architectes des Bâtiments de France représente pour moi un hérésie.
Si encore on avait pris l'exemple de l'abbatiale de Belleville-sur-Saone qui bien que Beaujolaise n'est pas repeinte en ocre clair.  Autrefois les culs de fours étaient souvent ornés de ciel étoilés. C’eut été plus judicieux.


Avant cette restauration barbare, les murs étaient tels celui-ci.

Toujours dans le narthex on remarque un très vieux édicule en pierre en forme de chapelle qui pourrait être selon Pierre Moulier un Laraire.
.

 A Rome ce petit sanctuaire était destiné au culte des Lares, les dieux du foyer.


Seul point positif de la restauration, on peut admirer l'autel, vraisemblablement du XVII siècle.

 L'église est classée monument historique depuis le 21 septembre 1982.
J'espère que ces  restaurations vont s'arrêter ou prendre une autre tournure. 
Plus classique.