11 octobre 2007

La fresque des lyonnais.

La ville de Lyon, je vous l'ai déjà dit, avait fait oeuvre de bon sens et les artistes lyonnais des prodiges en évitant de laisser des murs aveugle d'immeubles à la disposition des taggueurs de tous poils.

Ainsi à l'angle du quai et de la place St vincent dans le premier arrondissement de LYON, deux des faces d'un immeuble ont été décorées d'une fresque géante représentant les plus célèbres des lyonnais.


Mais il n'y a pas qu'eux, un des peintres, auteurs de la fresque s'est représenté à l'oeuvre. A sa gauche, une fausse urinoir publique a également été décorée de fausse publicité, de fausses fleurs plus réalistes que nature.


A l'angle de la place et du quai, la reproduction de la boutique du célèbre chocolatier VACHON.




A l'étage supérieur JACQUARD et philippe de LA SALLE.


Sur le toit de l'édifice le metteur en scène Bertrand TAVERNIER.


Ils sont surplombés par le peintre PUVIS DE CHAVANNE pensif et le navigateur Jean de VERRAZANE (Giovanni da VERRAZANO) Navigateur explorateur il découvre le futur site de New York sur l'Hudson puis fut dévoré bien plus tard par des cannibales.

Puis par l'empereur Claude avec l'aigle romain.

La face arrière comporte elle même un nombre important de célébrités locales:

Troisième étage, Sainte Blandine, en bleu.

Deuxième étage, Claude BOURGELAT, fondateur des écoles vétérinaires, Pauline JARICOT, fondatrice des oeuvres chrétiennes, et Claudine THEVENET, fondatrice de congragation. A leur gauche Juliette RECAMIER.

Premier étage sur le balcon de droite, , à gauche ST-EXUPERY le petit prince. A leur gauche Guignol et son créateur Laurent MOURGUET. André-Marie AMPERE. Jean-Baptiste SAY et le général MARTIN.





C'est le rez de chaussée de la rue de la Martinière qui comporte le plus personnages connus.
De gauche à droite l'abée Pierre, un sportif de l'OL, Bernard LACOMBE , Paul Bocuse, et assis dans le bistrot, Frédéric Dar.



Au dessus d'eux, les frères LUMIERE font leur cinéma aux passants. A leur gauche sur un balcon le président du conseil Edourad HERRIOT, ancien maire de LYON regardant des plans tenus par l'architecte Tony GARNIER.



Au troisième, Louis LABE dite "la belle cordière", poétesse, en compagnie de Maurice SCEVE poète, peintre, musicien et précurseur de la pléiade.

Au deuxième étage, le Général MARTIN fondateur du lycée de La MARTINIERE.

Au premier étage, le botaniste JUSSIEU à gauche. Marcel MERIEUX et Claude BERNARD.



Et enfin le plus connu des Lyonnais, Bernard PIVOT.


01 octobre 2007

Les quais de saône à LYON

 Attention:
En raison d'un nombre important de SPAMS sur ce billet, aucun commentaire n'y est  plus possible. Croyez bien que j'en suis désolé. Mais laissez moi un message sur mon email.

En cette fin d'été, où le temps n'est ni trop chaud, ni trop frisquet et surtout pas trop arrosé par les précipitations venant du massif central voisin, une visite des quais de Saône s'impose ce samedi.

Nous laissons la voiture en gare de Vaise-gorge-de-loup et empruntons le métro Lyonnais pour nous rendre dans le centre ville, enfin, presque le centre.

Le quartier de gorge de loup à Vaise, vous allez me dire que vous ne connaissez pas. Eh bien si, comme la plus part des européens du nord vous connaissez ce secteur de LYON 9ème. Vous pouvez même dire que c'est un des seuls que vous connaissiez, à LYON.
Rappelez vous, quand vous étiez bloqués cet été dans votre voiture surchauffée ou non en attendant de pénétrer dans le tunnel de Fourvière. Sur le viaduc!!!! Vous y êtes? Voilà!! c'est là.


C'est aussi le quartier que les vieux Lyonnais nomment "LA RHODIA" car c'est ici que se trouvait une des plus importantes usine de la célèbre marque, vous connaissez Tergal.

Mais ce n'est pas ici que nous effectuons notre visite. Une fois terminé un petit voyage en métro passant sous la colline de Fourvière, nous débarquons place à Saint jean à LYON 5 ème : le vieux LYON.


Nous nous dirigeons vers la primatiale ST JEAN mais nous extasions devant la beauté de la façade du 12ème siècle de la manécanterie ou maison des chantres, à allure décidément romane.


La primatiale gothique a été construite à partir d'une abside romane du 11ème siècle. Elle a abrité deux concile en 1245 et 1274 et a vu la célébration du mariage d'Henri IV avec Marie de Médicis.

Toutes ou presque les statues des trois portails ont été détruite par les troupes du calviniste baron des Adrets pendant les guerres de religion (les saletés!) en 1562.



Heureusement, ces quatre bavards ont échappé au massacre.


Au milieu de la place, une fontaine renaissance représentant le baptême du christ pas St Jean.


On remarque une très belle porte, face à la manécanterie. Vraisemblablement un hôtel appartenant à l'archevêché.


Nous empruntons la rue du Doyenné et jetons un coup d'oeil à de pittoresques ruelles escaladant "la colline qui prie". Ici , la rue du fer à chat". Ne me demandez pas si on ferrait les chats à LYON autrefois. Je l'ignore. Cependant je connais un village, où une ruelle porte aussi ce nom.


La rue du doyenné conduit vers le sur à la chapelle St Georges bordant la Saône. Ces dernières années, la construction d'un parking souterrain (au niveau des immeubles colorés) a permis la découverte de barques très anciennes, 16ème siècle, enlisées au niveau de la Saône.


Une passerelle moderne bien intégrée dans le paysage permet de franchir la saône. Nous allons démonter les quais en direction du nord, vers la colline qui travaille, la Croix Rousse, patrie des Canuts (au fond ci-dessous) .



A la mi passerelle, un regard vers le Sud. Vous remarquez (ci-dessous) le pont Kitchener sur lequel ou au dessus du quel vous passer en sortant du tunnel de Fourvière. Le maréchal-lord Kitchener qui conquit Khartoum et Fachoda fut ministre de la guerre britannique en 14-18.

Ce que l'on sait moins c'est qu'il fut l'inventeur des camps de concentrations qu'il fit établir en Afrique du Sud pendant la guerre contre les BOERS. Charmant personnage.


Une fois la passerelle traversée nous arrivons quai de Tilsit, presque face à la synagogue de Lyon

Toujours remontant le quai vers le nord, le pont Bonaparte. De gauche à droite la bibliothèque municipale et la primatiale. Au dessus, la basilique de fourvière et la tour métallique (relais de télévision) de 85 mètres. Elle ressemble beaucoup au dernier étage de la tour eiffel.


Un peu plus loin, quai des célestins de la passerelle du palais de justice, nous faisons face aux "24 colonnes" autrement dit l'ancien palais de justice où a été jugé il y a une quinzaine d'année le boucher de Lyon Klaus BARBI. Il abrite maintenant la cour d'appel de LYON.


Une autre vue de Fourvière. Certains lyonnais appelle la basilique "l'éléphant sur le dos" . c'est une manie ici de donner un surnom à une édifice ou un ouvrage d'art : la tour de La part Dieu, c'est le crayon - Le funiculaire c'est la ficelle - et il y en a d'autres. Pourquoi l'éléphant sur le dos? Regardez la forme : quatre tours qui symétriques et massives. Quand on connaît bien, on trouve une ressemblance.

Le quai St Antoine très large à cet endroit affiche son côté pratique. Tous les matins un grand marché très fréquenté se tient sous les platanes. Vous y verrez sans doute si vous vous levez tôt de grandes toques faire le remplissage de leur frigo.

A gauche, derrière les grilles, se tient la "cour de récrée" d'une école enserrée entre les maisons du quartier.


Des allées sympas et ombragées abritent de petits restaurent typiquement Lyonnais ainsi que des boutiques de décoration. Ne pas hésiter à s'y engager. Ce ne sont pas des coupes gorges.



En retrait du quai St Antoine, sur la rue de Brest, la très belle église St Nizier se la joue modeste,



avec ses deux clochers si différents l'un de l'autre. Un peu notre St Patrick, enserré dans le buildings de New-york.


Entre le quai de Bondy et le quai de la pêcherie, la Saône nonchalante prend des airs de Seine avec ses flâneurs et joueurs de djembé qui s'isolent de la foule sur ses berges calmes.


Et ses bouquinistes n'ont rien à envier à ceux de la capitale.



A Lyon vous serez surpris de la bonne idée qu'ont eu certains urbanistes, architectes, propriétaires pour mettre en valeur d'immenses "murs aveugles" par des fresques gigantesques. Ici, sur l'immeuble abritant une librairie réputée, une magnifique bibliothèque en trompe l'oeil.


Un peu plus loin à l'angle du quai et de la place St Vincent, la fresque des Lyonnais célèbres. ci-dessous l'empereur Claude, le peintre Puvis de Chavanne .


De l'autre côté de l'immeuble, certains autres que tout le monde connaît : de gauche à droite, notre abbé Pierre, un célèbre sportif, Paul Bocuse et assis dans le faux bistro, Frederic Dar.




Je vous promets que la prochaine fois je ferai un billet consacré uniquement à ces lyonnais célèbres. Ceux qui le peuvent m'aiderons à identifier les "inconnus".




Ici la Saône fait un coude. On l'appelle le "cap saône" ici. C'est le secteur des boites de nuit et des restos branchés. Les soirs de week end, il est quasi impossible de circuler sur le quai de Bondy, en face tant les véhicules de noctambules encombrent la voie de circulation.



Du quai St Vincent on distingue la coupole du lycée St Bruno des Chartreux. A sa gauche le toit de la chartreuse (ci-dessus).


La passerelle St Vincent souligne les immeubles de la montée de l'Observance. C'est au pied de ces immeubles qu'un juge intègre été assassiné dans les années 70 et qui a servi de modèle au film "le shérif" avec Patrick Dewaere.



Fourvière vue de la passerelle St Vincent.



Ci-dessous le quai Pierre scize rive droite. Ne cherchez pas qui était cet homme célèbre. Pierre scize n'a jamais existé. Il s'agit en fait d'un énorme rocher qui barrait il y a très longtemps le passage sur la berge. Ce rocher a été supprimé d'où le terme de "pierre en scise" longtemps utilisé déformé en pierre scize.
Sur ce rocher se dressait un fort éponyme dont parle Alexandre Dumas dans son oeuvre "Ascanio" chapitre XXXIII. Les lyonnais le nomment "l'homme de la roche".

Une statue le surplombait. La statue de jean KLEBERGER dit le bon Allemand. Ce marchand né en 1482 à Nuremberg, mort à LYON en 1540 c'était installé à LYON.
Une épidémie de peste incite les bourgeois de l'Hôtel-Dieu à ouvrir une souscription pour aider les enfants malheureux, Kleberger inscrit sur la première ligne « un marchand allemand, 500 livres », gagnant le surnom qui ne le quittera plus.

Pour la petite histoire, je sais que de jeunes gendarmes nouveaux à Lyon subissaient un bizutage plutôt sympathique le premier avril. Ils étaient envoyés sur place avec une enquête à faire. Il fallait rechercher le nommé Jean KLEBERGER, domicilié Quai Pierre Scize. Forcément, faute de précisions s'adressaient aux commerçants du quartier qui leurs riaient au nez en leur désignant la statue derrière eux.


Il y a quelques années l'état vendait ses établissements militaires. Le magasin de l'armée n'a pas échappé à la vente. "la manutention" comme on l'appelait a été cédée aux affaires culturelles. Elle a été réhabilitée fort adroitement.

Si vous suivez "Des racines et des ailes" vous avez vu l'intérieur de cet ensemble. On y organise des castings de temps à autres.

Ci dessous l'ancienne et prestigieuse école vétérinaire de LYON (partie s'installer à MARCY ETOILE ). Maintenant, c'est la non-moins prestigieuse Ecole Nationale Supérieure de Musique de LYON qui est là.

Ici la direction des affaires culturelles de la ville ainsi qu'une école de danse ont été établies dans l'ancien grenier de la ville de LYON.

Elle a été également caserne de lanciers, de tirailleurs sénégalais, et enfin caserne de gendarmerie jusqu'en 1986. Le fronton du bâtiment martelé à la révolution pour faire disparaître les fleurs de lys.

Avant de regagner la gare de Gorge de Loup nous traversons la Saône au pont Koenig surplombé par le fort de Serin, ancienne Pharmacie des Armées et devenue Ecole supérieure (encore une ) des Finances.

La prochaine fois nous ferons le tour de la fresque des Lyonnais. J'espère qu'à nous tous, on arrivera à identifier pas mal de monde. Et du monde y en a.