30 novembre 2007

Une proposition interessante. A méditer.

Aujourd'hui pour cloturer la semaine je tenais à vous faire partager ce qui m'a mis de bonne humeur ce matin.



J'ai trouvé cette photo en cliquant sur le lien d'un flux. Il s'agit du blogg de la clown canadienne "Rosie tout simplement". Vous pouvez la retrouver en passant chez Micheline.

26 novembre 2007

Les tunnels du Lioran

Voici mon pays. Le plomb du cantal est son point culminant. Je vous laisse trouver vous même son point géodésique. J'aurais pu dire "fulminant" car il fait partie de la caldeira d'un des plus vieux et plus volumineux massif volcanique du monde. Ce volcan se glorifie d'un diamètre avoisinant les 80 kilomètres.


Lorsqu'il y a quelques années, quand nous revenions d'un voyage ou d'une virée dans le parc des volcans d'auvergne nous nous amusions à la vue de ce panneau imaginé par un adroit plaisantin. "ICI FINI LA FRANCE". Cette sentencieuse phrase indiquait qu'une véritable frontière existait à partir de ce point du territoire.


Et cette frontière était, est toujours présente. Cette limite culturelle, c'est le col du Lioran. Au nord le patois n'est pas le même qu'au sud. A partir de la vallée de la Cère vous entendiez parler l'occitan. Et non l'Auvergnat. A partir de Vic-sur-cère, terre du Carladez, vous commenciez à voir des toitures plates en tuiles romaine.

Il existait au Lioran, dans le cantal, deux tunnels appelés chacun tunnel du Lioran. Il s'agissait d'un double tunnel: routier et ferroviaire traversent la montagne sous de la station de ski de Super Lioran.


Ils sont pratiquement superposés avec un léger décalage latéral et permettaient de relier le nord-est et le sud-ouest du département entre Murat et Saint Jacques des Blats. Le tunnel routier était emprunté par la Route nationale 122. Le tunnel ferroviaire par la ligne SNCF Clermont-Ferrand à Aurillac.


Le premier tunnel routier
Au XIX siècle le nord et le sud du département ne sont reliés que par la route royale n° 126 entre Cahors et Saint Flour. Cependant, cette route qui traverse le col de Font de Cère (1296 m) est recouvert par une épaisse couche de neige et exposé à des vents violents en hiver.

Ce trajet est donc impraticable plusieurs mois dans l’année au début milieu du 19ème siècle. La construction d’un tunnel est donc décidée. Le premier coup de pioche est donné le 10 août 1839. La première pierre est posée le 30 septembre de la même année. Après 4 ans de creusement à la force des bras, la jonction a lieu le 23 novembre 1843. Le tunnel est inauguré le 4 décembre 1843. Longueur 1414 mètres, 5,30 m de large, et 6,50 m de haut en son centre. La construction du tunnel n'a fait "que" 3 morts et 56 blessés graves.

Les galeries latérales, qui servaient de refuge aux ouvriers lors des tirs de mines ont servi ensuite de caves à fromages. Ce tunnel, qui devrait rester en service jusqu’à l’ouverture du nouvel ouvrage en 2007, était le plus ancien tunnel routier de plus de 1000 m encore en service en France.

Le tunnel ferroviaire a été construit de 1865 à 1868, sous la direction de l'ingénieur Wilhelm Nördling.

D'une longueur totale de 1958 m, ce tunnel creusé à 30 m sous le tunnel routier à une altitude maximale de 1152 m et présente une pente de 2,4 %. De part et d'autre de ce tunnel, le train emprunte un itinéraire des plus beaux du Cantal.


Quel plaisir d'emprunter la voie qui relie Aurillac à Murat, surtout en hivers. Un ravissement que de serpenter à flancs de vallées entre sapins et rochers descendus des orgues basaltique du volcan!!!!.



Au nord du débouché du tunnel, les skieurs pouvaient il y a quelques années chausser les skis dès la descente des wagons et emprunter directement les remontes pentes construits de l'autre côté des voies.

LE NOUVEAU TUNNEL ROUTIER.

Dès le début des années 1990, les pouvoirs décideurs cantaliens de tous bords, émettent des souhaits de modernisation du tunnel du Lioran, réputé fort dangereux. Il fut même classé parmi les 8 tunnels les plus dangereux de France. En effet, dans sa configuration d'alors, la chaussée est très étroite et ne permet pas à deux poids lourds de se croiser : la circulation se faisait par alternance. En cas de problème, l’évacuation paraît extrêmement difficile.


Des hypothèses sont alors lancées afin de répondre à ce problème.
La première est un réalésage du conduit, un agrandissement du tunnel existant. Cette solution est abandonnée, à cause des coûts élevés qu’elle entraîne, des problèmes géotechniques posés par la mauvaise qualité de la roche et de la fermeture obligatoire de la RN 122 pendant les 2 ans prévus des travaux.


La seconde idée est le percement d’un second tunnel unidirectionnel dans lequel les véhicules passeraient dans un sens, l'ancien tunnel étant aménagé pour accueillir l’autre sens. Le doublement des coûts d’exploitation fait rejeter le projet.


Une troisième idée est émise. le percement d’un tunnel long de 5 à 6 km, de Saint-Jacques des Blats à Laveissière. Le coût prohibitif d’un tel ouvrage (225 millions d’euros) écarte cette idée.

C’est donc l’hypothèse d’un tunnel bidirectionnel entièrement nouveau qui est choisie, avec abandon de l’existant. En 1996, c’est l’hypothèse « courte » qui est primée, un tunnel de 1515 m parallèle au précédent.

En 1999, l’incendie meurtrier du Tunnel du Mont Blanc , provoque une expertise des 39 tunnels routiers français. L'ancien tunnel étroit est inadapté au trafic actuel . Il est préconisé sa reconstruction totale. La décision est prise de conserver l’ancien tunnel comme galerie de secours pour le nouveau tunnel en reliant les deux ouvrages par 4 galeries.



De nombreuses années sont nécessaires pour obtenir le financement de l'ouvrage, avec une manifestation le 29 mai 2000, au cours de laquelle le conseil général du Cantal vient siéger au tunnel pour marquer sa détermination en faveur du projet.

Finalement, le montant des travaux de 78 millions d’euros se répartit comme suit :
Etat : 56 %
Europe : 24 %
Région Auvergne : 15 %
Département du cantal: 5 %
Le financement du tunnel représente 70 % du volet routier du contrat de plan État-Région.

Le nouveau tunnel Le nouveau tunnel
La construction du nouveau tube a nécessité le déplacement de la route départementale 67 qui conduit . La rivière Alagnon a dû être déviée. Le chantier emploie 170 personnes.

Le nouveau tunnel a des dimensions bien plus généreuses que l'ancien : 1515 mètres de long (Un symbole pour le département du Cantal), 9 mètres de large, 4,55 mètres de haut. Il accueillera une circulation de 5000 véhicules jour.

Le nouveau tube est creusé à l’explosif, et non avec un tunnelier, ce qui a nécessité de nombreuses fermetures de la RN 122 par mesure de sécurité. Il a nécessité l’utilisation de 300 m³ d’explosifs. L 'évacuation de 150 000 à 200 000 m³ de roches. Le coulage de 30 000 m³ de béton. Le premier tir a été déclenché parc Claudie Haigneraie , ministre déléguée aux affaires européennes.

Le nouveau tunnel sera extrêmement bien doté en équipements de sécurité : tous les 200 mètres, des niches de sécurité sont disposées avec vitres de sécurité, extincteurs et poste d’appel. Des trappes de désenfumage sont disposées tous les 100 mètres. Un système vidéos à détection automatique des incidents fonctionne 24 h / 24 en liaison avec le centre d’exploitation de saint Flour.



Le percement du nouveau tunnel est terminé en 2005, puis les aménagements occupent l’année 2006 entière.

Le vieux tunnel, vous l'avez certainement connu! Ce boyau étroit à la forme vaguement gothique pour s'intégrer au paysage. Vous vous êtes certainement tapé le crâne au pavillon de votre automobile au passage des profonds nids de poules provoqués par les infiltrations et les passages répétés des poids lourds! Vous avez eu froid dans le dos en croisant une file de ces mastodontes n'osant pas se serrer contre la paroi de peur de racler la pierre. Ne mentez pas je vous ai vus rentrer la tête dans les épaules.

Bien sûr ces dernières années il avait été "rénové" : chaussé de neuf, balisé de catadioptres rouges à gauche et blancs à droite pour voir les côtés les jours de pollution.

Mais ça y est, c'est fini. L’ouverture du nouveau tunnel, initialement prévue pour la mi-2007 a été repoussée à la première quinzaine d'octobre. Et il est enfin ouvert depuis la mi novembre 2007

Les cantalous sont fiers de vous "ouvrir leur paysage". Mais attention!! modernité ne veut pas encore dire fiabilité. Non. Les camions de 4,30 mètres de hauteur ne peuvent toujours pas emprunter cette voie royale. Les ingénieurs se sont trompés dans leurs calculs. C'est ballot!!!!

04 novembre 2007

Ordinateur en panne

Bonjour à tous ! Je prends le clavier ce soir pour signaler aux aimables lectrices - lecteurs d'Africantal que l'ordinateur de Vincent est momentanément indisponible. Espérons que Vincent profitera de cette pause informatique pour faire de nouveaux reportages photographiques ;)
A bientôt !

Wictoria