27 octobre 2006

MON JARDIN (suite)


Nous sommes à présent à l'arrière de la maison.
A gauche, haie de Eleagnus ebbingei (famille des oléacées) qui embaume le voisinage en septembre, mélangée avec des charmes.

Plus loin la tache rouge du fusain du japon éclairé par le soleil couchant.



Au pieds de la charmille, une viorne japonaise "viburnum plicatum watanabei" rougeâtre en automne.

Elle est suivie d'une symphorine à boules blanche mêlée à un "cotoneaster lactéa" au feuillage sain et à boules rouges délice des oiseaux en fin d'hiver. Ce sont les seules baies restantes à cette époque. Et comme il est devant la fenêtre de la cuisine, et juste à la hauteur des yeux, Je ne vous parle pas du spectacle procuré par les bagarres entre les grives draines et les merles et parfois les timides rouges gorges assistant au spectacle.

Le cotoneaster lactéa mêlée à la symphorine. A la date du 2 juillet 2009, je préfère prevenir mes lecteurs que cet admirable arbuste n'est plus depuis trois ans. sa sensibilité aux feux bactérien a eu raison de lui.

J'aurais aimé avoir un autre cotonéaster : "le salicifolia " superbe végétal aux feuillage fin rappelant les feuilles de saule ou le bambou.

Il est interdit à la vente à cause de son manque de résistance aux feux bactériens. Même pour sa consommation personnelle . Quel dommage.

le feu bactérien! Rien ne lui résiste. C'est pourquoi je conseille de ne pas placer plusieurs végétaux de la même famille à proximité l'un de l'autre (épidémies). Et surtout lorsque vous faites un nettoyage du jardin, passez régulièrement les lames de votre sécateur à l'alcool à brûler.



Nous revenons en arrière.
Mon coin repos, vu sous un autre angle.
Jetons un regard à mon "Acer autumn blaze".

Il est le premier à perdre ses feuilles. Un souvenir de sa nationalité canadienne.



A ses pieds une "spiréa shirobana" qui va bientôt s'enflammer. Mais c'est au printemps qu'elle est la plus flamboyante, à l assortie de ses feuilles cuivrées.

De l'autre côté du chemin, un petit massif de "stachys lanata" ou "épiaire laineux .

Cette plante est recouverte d'une épais velours blanc-bleuté, doux au toucher. Sa hampe florale à grappe mal ouverte rose, outre l'odeur de chewing gum ne présente pas d'intérêt . Je la coupe.


Retour vers l'entrée du jardin.
Devant nous à droite, un massif formé par un mélange de "Cotinus coggygria" et de "acer ginnala" érable du fleuve Amour. Tout un programme.
Le feuillage jaune est celui d'une rose ancienne, "Thérèse Bugnet" polyantha d'origine canadienne, dont les tiges raides sont dépourvues d'épine à la base. Ses tiges sont de couleur corail, et en ont le toucher. Il est mélangé à un "Physiocarpus dart gold" et d'un cornus aux feuillages vert fluos.

A gauche un "cupressus horizontalis" contre un escalier en traverses de chemin de fer précédé d'une "spirea thunbergii" de Norvège .

Vous connaissez maintenant l'ouest, le nord et l'est de mon jardin.
Au printemps, je vous ferai faire une nouvelle fois la visite

La prochaine fois: le sud.
Je vous embrasse, mesdames

25 octobre 2006

TU ES PARTIE.


Tu es partie, ma dame, pour la fin de semaine.
Le quartier s‘est éteint, et mon âme est en peine
Ta maison aux murs ocres semble s’être endormie
Ses colombages ont arrêté leur éternelle farandole
Autour de ta maison. Plus un ne caracole.
Les volets se sont clos, et lors des insomnies
Je passe des heures auprès de ma fenêtre
A voir si tu es là : Tu es rentrée, peut être.

Une clarté m’alerte. Est-ce que tu là ?
Ou sont-ce des reflets, sur les pavés luisants
Sur le sol de ta cour, des rayons de la lune ?
Qu’est-ce ? J’entends des pas. Hélas, ce n’est pas toi
Encore une infortune. Ce n’était qu’un passant,
Je me fais des raisons mais n’en trouve aucune
Tu seras là demain. Demain le quartier renaîtra.
Samedi, rien du tout. Dimanche tu reviendras?

La ruelle est muette. La vie est suspendue.
Bientôt tout renaîtra. Tu seras revenue.
Le chat de la voisine est entré dans ta cour.
Il épie les oiseaux. Et jusqu’à la fin du jour
Je le vois surveiller tes belles tourterelles
Qui roucoulent pour toi de tendres ritournelles.
Sous quel ciel es tu ? Ou bien sous quel orage ?
Ne voyons nous tous deux que les mêmes nuages ?

La ruelle t’attend. Moi aussi. Je tempête
Je fais des vas et viens. Le désespoir me guète.
Le jour est pis encore. Je rumine mes maux.
Les volets toujours clos me cachent tes rideaux
Adieux gaies polonaises, adieux joyeux rondos
L’air n’est plus empli par les airs de piano
Que tu jouais pour moi et pour le voisinage,
Que l’on pouvait ouïr du centre du village.

La bas tu es heureuse et avec tous les tiens.
Tes enfants te chérissent. Leurs enfants aiment bien
te regarder sourire et redoutent le jour,
où tu repartiras les privant de l'amour,
des feux de ton sourire, de tes paroles tendres.
Mais tu dois revenir. Je suis las de t'attendre.

Ce soir j’attends toujours que tu sois revenue
Demain tu seras là. Demain, déjà est là
Aujourd’hui c’est lundi, et depuis ma fenêtre
Je surveille encore le calme de la vue.
Tes volets sont ouverts. Ils me tendent leurs bras.
Et je vois ta maison heureuse de renaître.
Soudain tu apparais. Tu es là. Je jubile.
La gaîté aujourd’hui a envahi la ville.

24 octobre 2006

MON JARDIN

Mon jardin, il y a longtemps que je voulais en parler.

J'en suis un peu fier. Au début , comme dit l'apôtre , il n'y avait rien. Juste un champ dit "fromental". Le propriétaire ne produisant plus de froment, ni d'autres choses non plus, d'ailleurs, l'a "confié" à un promoteur qui l'a mis en
"valeur", c'est le cas de le dire. En fait le terrain n'est composé que de forte glaise et de 75pour cent de cailloux.

En 1993, nous nous portions donc acquéreurs d'une parcelle de 700 mètres carrés (ne me parlez pas d'ares ou d'hectares, ça n'est pas représentatif du tout). Nous y fîmes construire une (on dit toujours) jolie maison, mais bon, elle n'est pas si mal que cela.

Pendant les travaux, madame et le enfants et moi, avons à la mains, trié les moult pierrailles qui composaient le sous sol dans le but d'une part d'assainir le terrain et d'autre part de construire les murailles et restanques qui font aujourd'hui partie du décors.

Après cela, je vous passe la construction de l'habitat, clôture posée, plantation de la haie composée, je le précise, d'éléanus hébbingeii pour la croissance rapide et le parfum de ses discrètes clochettes parfumées en automne; et de charmille pour la facilité d'entretien et la marcescence de ses feuilles. Par ci par là quelques Viornes pour la floraison printanière et les couleurs d'automnes, diverses Cotoneasters pour les fruits rouges d'hivers, oiseaux oblige, symphorine aux boules blanches qui égaye l'ensemble. D'autres végétaux trop nombreux pour citer ici sont implantés ici et là , toujours pour leurs formes, hauteurs, couleurs de printemps et d'automne, contraste avec ses voisines en toutes saisons. Ça c'est important.

Je ne voulais pas ces murailles de "béton vert" qui abritent les nains de jardins du vent d'hiver. Pourquoi? C'est vous qui les taillez les haies? C'est vous qui les arrachez quand une maladie virale c'est scotchée dedans ou qu'une colonie de chenilles prédatrices c'est infiltrée dans les brindilles. C'est pas vous. Non.
Et puis ça ne vous enchante pas d'entendre les piafs se chicorer à l'intérieur des
ramures? Ça ne vous plaît pas de les voir se délecter des fruits et bestioles qui y vivent? hé bien moi j'aime voir vivre une haie, changer de couleurs au fil des saisons, la voir perdre ses feuilles, les voir renaître. C'est ça la nature.

Une de mes premières pensionnaires c'est une pivoine arborescente. Je ne vous cache pas qu'elle a mis du temps a grandir, et encore, c'est une ados en ce moment. Mais quel ravissement de la voir sortir de son bouton, et enfin se "pavoiner" fièrement en première place de mon massif d'entrée. Crâneuse, va!

Et après une averse printanière
elle est pas belle avec ses colliers de perles?
Pour le photo, je l'avoue, j'ai triché. La veille il avait plus et
c'était trop beau, alors, je lui ai remis une rincée.

Dommage, elle est plutôt éphémère. Au bout de quinze jours, y a plus personne. A oilpé la belle.
L'entrée. Portail classique. Pas les machins tarabiscotés peints en noir et argent ou noir et or. On n'est pas chez Borniol, ici. Unicolore. Non mais.
Le rosier grimpant à droite, c'est ............New dawn. Gagné. Le roi. Ce que les étasuniens ont fait de mieux avec le Bourbon. Un ravissement à la floraison. parfum de savonnette fraîche, roses saines turbinées, croissance tégévesque. mais............
Y a toujours un mais, même si les chevriers vous affirment le contraire. Ici, il y en a deux. Le premier mais (lol) c'est que contrairement à ce qu'on vous dit, il n'est pas très remontant. J'explique un rosier grimpant qui ne remonte pas, c'est pas idiot. Un rosier remontant, c'est un rosier qui refleurit soit une fois, soit plusieurs, soit en continu. L'autre mais c'est sa fâcheuse manie de contracter l'oïdium. Saleté!
Contre le garage, j'ai une autre rosier. pas remontant d tout. Il s'appelle KOALA. celui là je vous le conseille car toujours au moment de la pentecôte je ne sais pas pourquoi à cette date pourtant mobile, Koko expulse ses têtes multiples d'un coup. BOUM!!
Bonjour la neige.
Mais à la chute des pétales, c'est encore moi qui les ramasse.

Le devant de la maison, il est à l'ombre du matin jusqu'à 13/14 heures. heureusement car en été ça bastonne un max sur la terrasse: Tilleul devant pour la fraîcheur et l'ombre.
Sur le pilier de l'auvent, c'est le frère aîné de New Dawn. l'autre je l'ai cloné moi même. C'est pas interdit si c'est pour sa conso personnelle. Au premier plan, je vous présente "Jardin de Bagatelle climbing". Il n'a que deux ans. Mais il grandira. Sûr.




A droite j'ai bordé mes massifs d'une chenille de géranium sanguineum macrorrhizum. Ça fait sympa surtout au printemps, une chenille rose.

Au centre, c'est URANIE, ma muse. Non c'est pas Marie.L. C'est , ma cocker, pas mal cabot.
En fait c'est le Iench de mon fils mais vous les connaissez les gamin, ils veulent tous des zanimos, mais, qui c'est qui les sortent les toutous. C'est papa. Comme dans la chanson.




Ici, c'est plein ouest. Devant la maison, devant le tilleul.
de droite à gauche, je vous présente ;
- Tilleul lambda. (cherchez pas c'est pas une espèce)
- Aux pieds, rangée de Prunus otto luykens le top pour les bordures.
- Pivoine rouge.
- Spirée japon à feuilles crispées
- Boule de romarin, senteur OBAO sous le jet d'eau
- Trachycarpus fortunei, palmier de chine, résiste à moins 18.
- Chamaecyparis lawsonia cyprès columnaris.
- Viorne boules de neiges (no comment )
- Sambucus Niera : sureau noir à feuilles rouges.
-Prunus cerasifera migras. Prunier à fleurs, en principe, il devrait en avoir.
Saleté!



Pas mal au coucher de soleil en été. Non,





Même vue mais je me suis avancé pour montrer le fond de mon jardin.

Au premier plan :

-Cornus, cornouiller. le bois est rouge vif en plein hiver. - Plus loin acer GINNALA; Érable du caucase. Rouge, bien sur en automne. -Au fond en rouge c'est un continus coggygria. Un phénomène automnal

Vue du fond de mon jardin, c'est mon coin JAPON. Et surtout mon coin repos .

La cabane au font du jardin, elle est cachée par un massif de bambous. Sous son ombre croît un massif de rhododendrons roses, des bruyères et au milieu, un acer palmatum dissectum viridis. Il rougit aussi en ce moment.

Une haie basse de lauriers OTTO LUYKENS et encore une spirée japonaise enflammée pas l'automne.

Derrière le banc, une viorne à la senteur délicieusement enivrante au printemps mieux que le jasmin. Son nom, Viburnum carl céphalum. Une boule de neige à grosses têtes.

Mon coin repos.

A droite, un érable ACER "autumn blaze". Jusqu'à hier il avait encore ses feuilles rouge corail. Il est le premier à être dénudé. Dommage, mon jardin serait joli. Imaginez la photo avec cet arbre de la même couleur que la spirée qui est à ses pieds.

Mon coin Japon.

Voilà. Vous avez vu une partie de mon jardin à toutes les saisons, mais lorsque mes photos seront développées vous pourrez voir Autumn Blaize en feu.


23 octobre 2006

Le musée des Beaux-Arts de Bordeaux en 100 chefs d'oeuvre

























Voici le tableau dont il est question dans le poème que j'ai composé
et sur lequel je vous pose toujours les deux questions. Pour le moment,
seule Marie.l a découvert de quelle auteur le peintre s'était inspiré.

Ici j'ai pris la photo sur le site :
Le musée des Beaux-Arts de Bordeaux.

Je trouve ce tableau d'une rare beauté et d'une grande sensualité. Il a fait scandale lors de ses premières expositions. Surtout en raison du fait que les crinolines de la dame était mêlées à des vêtements d'homme.
Où allait se nicher la pudibonderie à cette époque.

20 octobre 2006

ROLLA

Le poème que j'ai composé est la description
d'un tableau exposé au musée des beaux arts de
BORDEAUX.

Il a été inspiré par une oeuvre d'un auteur
Français romantique ( que je n'ai jamais lue).
Si par hasard mon texte étais similaire à celui
auquel je fais référence. Signalez moi le et
pardonnez moi. J'ignorais cela lors de ma
composition.

Je vous demande de me dire qui est l'auteur du
tableau décrit et qui l'auteur de l'oeuvre littéraire.
ce tableau est d'une rare beauté.

J'attends vos réponses.


La chambre se réveille, et au petit matin
Rolla quitte sa belle, la toise l’air hautain.
Pendant que lui, s’habille elle est abandonnée
Noyée dans les délices de la nuit passée.

Il est à la fenêtre ouverte donnant sur le boulevard
Au loin le jour se lève, sur des ocres blafards.
Va-t il la rejoindre dans le creux du grand lit ?
Qu’importe, elle sommeille et ne rêve qu’à lui.

Sa peau laiteuse est belle, éclairée pas les feux
De l’astre qui inonde la pénombre du lieu.
Sa jambe gauche pend à l’extérieur des draps
La droite mi-fléchie nous cache ses appâts.

Sa poitrine est offerte à qui veut la saisir
Ses courbes de déesse ne peuvent pas mentir,
La nuit a été longue. Et ses cheveux défaits
Sur la soie en témoignent, Marion est épuisée.

Sa chevelure rousse ruisselle sur son bras
Replié sous sa tête alors que l’autre, las,
Est étendu vers l’homme qui va bientôt partir
Marion la courtisane ne peut pas le saisir.

Elle dort de tout son être et ne peut voir Rolla.
Son visage en peine ombre, ses lèvres de grenat
Et ses paupières closes : Marion est usée.
Par leurs ébats, leurs jeux au cours de la nuitée.

A droite dans la chambre, sur un fauteuil crapaud
Et sur le sol épars, mêles tel un château,
Un haute de forme triste, les jupons de satin,
La canne du dandy en un amas malsain.

Les bijoux de la nymphe, brillent de mille feux
Des perles et des bagues, des colliers et un noeud
Sur la tablette claire d’un guéridon discret
Sous la lampe d’opale qui connut leur secret.

Il est prêt, il se meut, il traverse la chambre
Et puis, a pas feutré, voit son corps qui se cambre
Rolla doit la quitter, continu son chemin,
Rolla a décidé, il ne lui dira rien.

No Comments



Pas encore de reponses a tes enigmes ...
Mais voici autre chose de ...... Je sais plus !

Un Papillon pres d'une pie passa
Mais la pie ne le happa pas
Moralité:
Ah .... quel bel appât que la pie n'happa pas !!!

19 octobre 2006

ENIGMES

Aujourd'hui, c'est jeudi.
L'ancêtre du mercredi.
Aussi, après avoir lu tout mon courriel
et avant d'aller taquiner Mariel ,
Je vous promets, y a pas de ruse,
Il faut bien que je vous amuse.

Puisque vous aimez les énigmes, je l'ai vu sur un blogg de Wictoria, je vous en propose une ou plusieurs tirées de l'excellent ouvrage "POUR TOUT L OR DES MOTS " de Claude GAGNERE (Robert LAFFONT).
Je vous recommande ce bouquin. c'est mon livre de chevet. Enfin, quand la femme qui est dans mon lit me permet de lire quand elle dort.

De J-J ROUSSEAU :
Enfant de l'art, enfant de la nature
sans prolonger les jours j'empêche de mourir
plus je suis vrai, plus je fais d'impostures
et je deviens trop jeune à force de vieillir.


Une autre, anonyme :

Tout paraît renversé chez moi :
le laquais précède le maître
le manant passe avant le roi
le simple clerc avant le prêtre
le printemps vient avant l'été
Noël avant la trinité
c'en est assez pour me connaître


Maintenant deux épigrammes

De clément MAROT pour confrère poète :

Sans fin pauvre sot tu t'amuses
A vouloir complaire aux neufs Muses
Mais tu es si lourd et si neuf
Que tu en fâches plus de neuf.

De MUSSET :

A Flore, elle a fait un larcin
c'est le printemps miniature
Elle a des roses sur la main
Et des boutons sur la figure.

Deux fables express :

Alphonse ALLAIS.

Lorsque tu vois un chat sa patte légère
laver son nez rosé , lisser son poil si fin
Bien fraternellement, embrasse ce félin
moralité
S'il se nettoie, c'est donc ton frère


de Willy

prêtres chinois au teint de bronze,
la conteuse dont il s'éprit
Entassait récit sur récit
moralité
le bons contes font les bonzes amis.


Pour la bonne bouche encore une énigme :

de BOILEAU.

Au repos des humains, implacable ennemie
J'ai rendu mille amants envieux de mon sort
Je me repais de sang et retrouve ma vie
Dans les bras de celui qui recherche ma mort.

Une dernière pour la route .

De VOLTAIRE.

Cinq voyelles, une consonne
En français composent mon nom
Et je porte sur ma personne
De quoi écrire sans crayon.



Bonne réflexion et bonne journée.
j'attends vos réponses.

18 octobre 2006

TANGONEONS





Quand les bandonéons nous soufflent leur tendresse
Et que tous regards se retournent vers nous
Je croise ton regard, je frôle tes genoux
Ton corps contre le mien se traîne avec paresse.


Je perçois le tempo de ton cœur affolé
Son rythme s’alangui, suit le son des violons
Tes yeux mi clos s’affolent sur la boule au plafond
Et tes reins son tendus dans un torride excès.


Les bêlements de l’argentin ne se font plus entendre
Et tandis que de nous, tous les regards s’enfuient
Tous le poids de ton corps qui semble se détendre
Est porté par le mien jusque vers la sortie.


Mais comme a regret notre couple s’avance
Au centre du parquet tu fonds entre mes bras
Notre lutte n’est plus même pas une danse
Et c’est en combattant que le bal finira.


La moiteur de tes flancs, la chaleur de tes lèvres
Et tes cheveux de jais défaits et ruisselants
Ressemblent une mer que l’orage soulève
Et notre barque frêle file vers les brisants.


Tu te glisses sous moi, comme un roc sous l’épave
Et les bandonéons assourdissent nos pas
Nos corps ne font plus qu’un, nos bras ne font qu’un mât
Qui tangue sur les flots au rythme de l’étrave.




Et la boule d’argent pour nous poursuit sa course .
Nous ne somme que seuls sur le parquet luisant
Ton regard et fixé au loin sur la grande ourse
A l’horizon se lève une lune d’argent.

16 octobre 2006

FUITE



Alors que la saison enflamme nos jardins
Et nos cœurs alanguis battent à l’unisson
Ton front comme le mien s’argente avec l'âge.
Ton regard est perdu, mes yeux cherchent le tien
Aux profondeurs azurs de lointains paysages
Que nous vîmes tous deux alors que nous étions
Esseulés, morfondus, et brisés de chagrins.


Les frondaisons dorées, et leurs tapis de mousses
Nous choient de leur cocon, assourdissent nos pas.
Les brumes de l’automne nous cacheront des spectres
La frayeur, les remords, les souvenirs nous poussent.
Tous deux nous les fuyons jusqu’à notre trépas
Nous nous fondrons enfin en ce décor champêtre.
Les nuits entre tes bras me sembleront bien douces.


Et sous les nues d’octobre nos plumes s’enhardissent
Elles tissent un linceul qui nous recouvrira
Une cape de mots, un manteau de langueurs.
Fuyant toujours plus loin au tréfonds des abysses
Notre course effrénée un jour se finira.
Et comme tu le sais, reviendra le bonheur.
Mais, je serai Titus, tu seras Bérénice.

12 octobre 2006

MES POEMES


D'aucun me posent la question.
Les deux poèmes pestilence et musulmane sont ils de moi ?
Je réponds oui.
Il est vrai que je ne me connaissais pas la capacité d’en faire.

C’est en surfant de blogg en blogg que ça m’est venu. Ciel !
En début de semaine je suis tombé sur le blogg de Mariel
Intitulé « mon asile poétique ». Pour moi petit fils de poète
Je suis tombé devant la beauté classique de ses odelettes.

J’ai compulsé son « profil » pour savoir qui elle était.
C’est comme ça, je suis curieux. Ha ! la curiosité !
Il n’y avait pas sa photo : juste une fenêtre.
Par laquelle on voyait ses yeux respirant le bien être.
Je n’ai pu résister à faire MUSULMANE. Pas du tout érotique.
Répondre à son phrasé en joutes poétiques.

Ho ! Je ne lui ai pas envoyé la totalité. Des strophes, seulement.
Elle m’a répondu : « On dirait du Théophile Gauthier, vincent ».
Je vous le dis, j’étais content. Pas crâne. Satisfait.
Pourtant je vous l’affirme. Ces poèmes, c’est moi qui les ai faits.
Depuis, je joute avec elle. Certains bloggeurs, ça les amuse,
Donnent leurs impressions. Pensent ils qu’elle est ma muse ?

Et puis hier, le fils de mon cousin a lu ma « musulmane ».

Et il m’a dit « très bien » et m’a transmis un des ses poèmes,
composé quelques années auparavant. Quand même !
Un très joli poème sur sa vallée bretonne. Une beauté pure
Très fin, très bucolique. Le poème parfait. Une ode à la nature.

De ma plume critique, plutôt de mon ordinateur.
Il a fallu que je lui rétorque, (avec peu de labeur).
Un pamphlet satyrique contre les pollueurs.
Contre ceux qui abîment tous nos beaux paysages
Ceux qui se débarrassent : déchets de leurs garages ;
Frigos, ordinateurs et puis lave-vaisselles.
Et contre ces effluves qui montent des « poubelles »
que sont devenus nos rives, nos étangs, nos ruelles.

Il me pardonnera, j’espère ma réponse.
Sinon la poésie, moi, j’y renonce.

Pourtant en digne petit fils du célèbre poète du cantal
Fernand PRAX, je me devais de suivre sa ligne
et de taquiner la muse. Et pour ce sport cérébral
Pépé je de le jure me montrerai digne.

11 octobre 2006

pestilences.


Village abandonné au sein de la verdure.
Le ruisseau de jadis est encombré d'ordures.
La renouée du japon a envahi tes bords.
Et tes eaux maintenant ont des relents de mort.

Des frigos par ici, et des fauteuils pas là
Où est il le vallon que j'aimais autrefois.
Tes berges où je pêchais sont couvertes d'ortie
Il n'y a plus de goujon tout au fond de ton lit.

Un sommier à ressort plus loin te fait barrage.
Tu sembles le dépôt de notre seul garage
Et l'huile de vidange serpente entre les joncs
Où donc est la rivière où se mirent nos monts.

Un jour, il certain d'aucun t'ont nettoyé
Mais a nouveau les gens y vident leurs éviers.
Tes flots nauséabonds qui coulent vers la mer
Vont traverser des lieux où tout devient désert

La vie que tu donnais ne se répandra plus.
Engrais et pesticides ont dégradé ma vue.
Même la libellule et le gai papillon
Ne viennent butiner au creux du frais vallon.

10 octobre 2006

MUSULMANE


Moi qui de ton visage, ne peux voir que les yeux je voudrais, si je l'ose, avant de venir vieux
de tes pommettes roses et ton menton gracieux redessiner les galbes pour les caresser mieux.

Tu me caches tes formes d’un long caftan moiré. Un saroual t’évapore jusqu’au bout de tes pieds. Un haïk t’emprisonne pour ne point attiser la passion des hommes et ne point succomber.




Et lorsque que tu m’épies de ton moucharabieh, je vois tes yeux de biches aux longs cils recourbés qui versent sur tes joues des perles de rosée. Sous les rayons de lune on en voit les reflets.

Ce soir mon odalisque loin du regard des tiens qui jugent ton offrande à un chien de chrétien comme un offense digne de foudres d’assassins je déferai alors ta prison de satins.



Allongés sur ta couche nous unirons nos mains Sur la soie de tes courbes, le marbre de tes seins, de ma bouche gourmande j’en suivrai le dessin et ferai de ma paume, le plus doux des desseins

Et si tu veux ma brune lorsque le soir venu au coin de l'âtre fauve, lorsque nous serons nus, que les bruits du harem, enfin se seront tus nous ferons de ce monde un havre de vertu.


vincent

04 octobre 2006

MA CRECHE

Bon! c'est pas encore Noël mais je vous en parle quand même.
Étant issu de la civilisation judéo-chrétienne, j'ai toujours été bercé pendant ces douces veillées
de Noël par les contes provençaux d'autant que mon grand père était félibre (de l'école auvergnate, mais félibre quand même).
Ainsi aucun secret n'avait pour moi, cette évocation de la nuit de Noël. Je les connaissais tous par coeur, les santons . Je pourrais même déclamer leur monologues :
- Boufareu , l'ange trompetteur, qui aurait "décorné tous les cocus de camargue".
- lou boumian et sa dinde volée au roustide, le maire.
- Vincent lou gardian et son Arlésienne de Mireille.
- Honorine la poissonnière et son Pistachié (comprenez coureur de jupons) de mari.
- Et lou cassaïre et sa lièvre prélevée à la nature (pour la bonne cause).
- Lou ménié abandonné par sa femme.
- Et lou ravi, les bras en l'air s'ébaudissant aux merveilles de la création." mon diou ! Que c'est beau un homme qui travaille et qu'avait pas envie de travailler !.
- Lou berger qui avait "un chien qu'il était mort et qu'il est ressuscité" et qui dit au niston "tu me le demanderas pas dis - tu me le demanderas pas!"
- Lou curat qui bénit l'union de Vincent et de la Mireille.

j'en ai passé des soirée de Noël à le faire tourner le disque quand j'étais môme!

Aussi lorsque j'ai eu des enfants en âge d'écouter la pastorale des santons de provence, bien sûr, je me le suis procuré le disque et un jour je me suis dit : "en cette période y a rien à faire qu'à bricoler" Alors j'ai pris quelques boites à chaussures, des cartons de diverses formes et épaisseurs, des bouts de bois de camembert dont je prélevais le pourtour.

Et je me suis fabriqué une crèche, pour le niston et ses parents. Avec les mangeoires, les outils abandonnés, le joug des boeufs, inutile. Les sabots des fermiers émigrés on ne sait où. Le broc en terre laissé sur le rebord du fénestrou.

Puis comme le roustide avait besoin d'une maison de maître, il en a eu une. Pour abriter le nouveau couple .

- lou curat, il a eu son église pour "les marida".

- L'Honorine, elle a reçu une poissonnerie flanbant neuve pour "fixer" le Pistachié.

Voilà comment je me suis retrouvé avec un vrai village des Alpilles. Et comme j'avais des amis qui venaient à la maison, ma copine Michèle m'a commandé une crèche. Je me suis dit "il lui faut une église " ( modèle de l'église de Mornas) : Elle l'a eue. Il lui faut une maison pour le Roustide : Elle l'a eue. Puis j'en ai fait pour ma soeur, ma belle soeur, mon neveu. J'en même vendu.

Bref, je crois que j'ai dû faire l'équivalent de la ville de Forcalquier (à l'époque du niston bien sûr). Et je me suis fait une fontaine glougloutant de l'eau des collines (quand l'autre sauvage qui joue de l'harmonica lui coupe pas la chique). Deux moulins aux ailes en bois

Voilà donc quelques exemplaires de mes réalisations.

Vous allez me dire :"Ça me rappelle un film avec VILLERET". Là, vous êtes pas gentils. Pas du tout ! Ça n'a rien à voir avec un dîner de cons.

Moi j'emploie même pas d'allumettes. Et je pense pas être con. NUANCE!



La place publique




le village



Sous les étoiles



Le santons rentrent au masuc





La maison du niston


Mes huiles

ZULU.
J'adore reproduire la peau des africains (et des africaines).
Vous y trouvez toutes les couleurs de l'arc en ciel.
C'est un peu grâce à lui que j'ai eu le 3ème prix à
SAINT CHAMOND (42).

Réveil
Je l'adore.


Surprise !
C'est un remake. La première, c'est mon fils qui
me l'a "endormie" pour décorer son appart.
Faut dire qu'elle m'avait permis, avec deux autres
huiles, de remporter un troisième prix à une
expo à SAINT CHAMOND (42) ma première.


L'attente.
Je le préfère à son ébauche à l'aquarelle.
vendue.


Zèbre à la mare.
Comme d'ab, j'en ai fait une autre exemplaire, sur bois, que
j'ai donné à une amie.


Charge du solitaire.
L'éclairage de ce ciel d'orage m'a subjugué.
J'en ai vendu un deuxième exemplaire à un
chirurgien Tchadien.



Troupeau de Zèbres au Drakensberg, Afrique du sud .
J'en avais fait un, panoramique, superbe
que j'ai donné à une amie Burkinabée.


03 octobre 2006

Mes aquarelles


Vieux Sérère du Sénégal
Celui-la je l'aime bien. tout le monde l'aime bien.
Même que j'ai dû faire plusieurs exemplaires.




Touareg
Celui-là aussi tout le mode me le demande.



After diner
Celui-la me plaisait beaucoup car il représente
la troupe épuisée après une longue chasse et un bon repas. Maintenant, c'est l'heure du repos.
C'est une ébauche. Celui que j'ai fait à l'huile est vite parti.


A little tenderness
N
e sont-ils pas mignons ces deux frangins?


Buffle et travailleur à bec rouge
Je le ferai à l'huile celui-ci.


Soleil couchant (ébauche)
La reproduction à l'huile est un de mes meilleurs tableaux.
Il m'a permis de remporter un troisième prix à un salon de SAINT CHAMOND (42).

02 octobre 2006

AU NOM D ALLAH - FERME LA.

- FERME LA

la koutoubiya de marrakech

Dernièrement mon sang n’a fait qu’un tour. Je pense que vous aussi vous avez bondi en entendant cette nouvelle.
A Berlin, on a été obligé de déprogrammer un opéra. Il s’agissait d’une œuvre du divin MOZART. Pourquoi donc? Ce prodige aurait il commis une insulte envers la nation Germanique ? Que nenni. Aurait-il adapté en opéra un livret de l’autre divin, le marquis de Sade? Non vous dis-je.

Une explication nous est donnée par la presse.
On ne site pas l’œuvre. Diable! cela pourrait lui faire de la publicité. On nous dit tout simplement que le héros de l’histoire, au cours d’une scène est affairé à aligner des têtes coupées sur des chaises. Oui bon!, c’est vrai, mais l’Allemagne en vu d’autre, question de «gore» et puis y a qu’a interdire l’entrée aux âmes
sensibles, aux jeunes enfants.

Pas si simple. Ces têtes sont des têtes des
dieux des religions monothéistes. Ha ! bon !
En terre Teutonne on ménage les susceptibilités des huguenots et des papistes !

Point du tout ! Je ne vous ai pas dit que parmi ces têtes séparées de leur corps figure le chef du vénérable Mahomet.

Je me rapproche du poste et colle mon oreille. « l’opéra a été menacé par une organisation islamiste d’attentat si l’œuvre n’est pas retirée du programme car cette scène est une injure à l’islam ». Bon, c’est pas du mot à mot, mais je vous ai relaté les faits tel quel.

Je cogite. De quelle œuvre de W.A.M. s’agit il ? Serait-ce "I DOMENE" ?


un mihrab
Je vous assure que lorsque j’ai réalisé ce que j’entendais, j’ai été désespéré. Oui, vraiment. J’en ai même eu une très forte émotion au point d’en humecter les mirettes. J’en ai pas honte de le dire. Tant de conneries au nom de Dieu (ou de son prophète). Et ne croyez pas que les auteurs de menaces ; que les gens qui pensent ainsi sont de doctes et irascibles vieillards bêlant du haut de leur "minbar" à des foules en furie.
Une association de religieux turcs d'allemagne a même exprimé son indignation. c'est vous dire!
La cour centrale de la medersa ben yousef
De quoi trembler. Maintenant, est ce entièrement leur faute? Ceux qui me connaissent savent que je ne pas un fanatique, loin s’en faut de cette religion. Mais avec les metteurs en scène modernes je ne serais suis étonné si une petite provocation de la part ces messieurs n’est pas à l’origine de cette levée de cimeterres.
Question :
Ceux d'entre vous qui sont bien introduits dans le monde Mozartien peuvent ils me préciser si la scène incriminée existe bien? Je n’en sais rien mais j’en doute. Mais quel dommage qu’une religion qui a produit de si beaux monuments réagisse avec une telle violence.

Mais en ces temps plus que troublés par tant passions exacerbées, était il nécessaire reproduire le saint prophète dans une telle situation?

Détail de l'architecture de

la medersa ben yousef.

partie supérieure en cèdre de l'Atlas - partie inférieure en stuc : plâtre et blanc d'oeuf.

BESSLAMA – SBA ALA KHEIR *

*(Au revoir - bonne nuit)