21 juin 2007

LYON : les berges du Rhône.

Je suis une fois de plus désolé mais une avalanche de spams m'oblige à fermer le mode commentaires de ce billet. 
Vous pouvez toujours m'envoyer vos commentaires sur ma messagerie.  
Merci pour votre fidélité.


Ce dimanche 27 mai je vous invite à découvrir les aménagements des quais du Rhône dans LYON.

Nous laissons la voiture sur un parking abrité par de vieux platanes, quai Gailleton. C'est le week-end, pas de problème de place.

Nous longeons la rive droite. Le pont de la Guillotière semble faciliter la traversée au "crayon" la tour de la Part Dieu pourtant loin de lui.

Un bateau mouche met un peu d'animation à cette vue. Vous qui n'êtes pas Lyonnais, savez vous que le nom de ces embarcations ne vient pas de leur taille mais du lieu où elles étaient fabriquées? Il s'agit du quartier Lyonnais de LA MOUCHE.


La place Antonin Poncet et ses jets d'eau. En arrière plan, à gauche des jets d'eau on devine les clocher de la basilique de Fourvière. A gauche une tour, en limite de la Place Bellecourt est le vestige du clocher d'un ancien hôpital.
Au niveau du pont de la Guillotière le magnifique mais triste Hôtel Dieu , un des principaux de la ville.
Sur la rive gauche, le centre nautique et sa piscine olympique en réfection.



Le pont magnifique pont de l'université et la faculté de Droit.


Traversant le pont de la Guillotière nous avons une vue de la longueur de l'Hôtel Dieu et sur le pont Wilson.

Nous voici sur le pont de la Guille comme disent les aborigènes. Autrefois parking, , un des plus grands de la ville, le quai Claude Bernard a été aménagé en poumon vert.



Côté Rhône une large voie piétonne, une large piste cyclable mentionnant la distance entre la source et le delta,


Une "rivière aménagée" très peu profond, excellent pour les bains de pieds.
de sa berge trottoir sortent des brumisateurs frais. Un régal par ces chaudes journées de printemps.


Et des escaliers façon théatre romain pour regarder passer les péniches.

Le pont Lafayette et la représentation de Rhône.


Les péniches ont pris possessions des quais


qu'elles soient restaurants

ou boites de nuit



ou même cafés. Elles attirent un monde fou, nuit et jour.

Un des deux piliers de la passerelle du collège

Une autre péniche en face de la rotonde de l'opéra de Lyon.


Le pont Morand surplombé par la colline qui travaille de la Croix Rousse.

Des petits airs de paris sur Rhône.


En face de l'Opéra, le coin est plus tranquille. Certains pêchent,

d'autres, un peu cabots se donnent de l'importance.
Et encore la Colline de la crois Rousse et le pont De Lattre de Tassigny.

Nous sommes presque au bout de LYON. Faisons demi tour. En fin de parcours nous passons sous le pont de l'Université.
Quelques vestiges de la campagne présidentielle. Des rêveurs certainement.

La travée du pont de l'université.

La faculté de droit
La faculté des lettres et des sciences Claude Bernard, restaurée depuis son incendie d'il y a quelques années.
Ce sinistre qui avait emporté un nombre important de livres rares a causé un grand émois dans la ville.

Du pont de l'université nous voyons les centre nautique.

Voilà!! la visite est terminée. Ne m'en veuillez pas du peu de commentaires. Je ne suis pas encore rodé à cette discipline.
Mais ça viendra je vous promets. Je les compléterai au fur et à mesure.

11 juin 2007

1/3 - les animaux entre eux

Cette histoire fait partie de la vie de savane de l'est africain. Celle de la vie et de la mort de ses occupants. Nul ne saurait s'offusquer des scènes qui se déroulent loin des brouhahas des grandes villes. Et cela depuis que le monde est monde. Depuis que Gondwana n'est plus que la moitié de lui-même.


Elle se raconte de génération en génération autour du feu de camp dans les bomas isolés du Serengeti. Et les enfants masaï assis par terre a l'écoutent, yeux écarquillés.


C'est cette histoire qui m'a été rapportée. Je ne vous dirai pas quand, je ne vous dirai pas où, je ne vous dirai pas par qui. Peut être par le vent de la savane. Mais, il pourrait bien s'agir d'un vieux berger masaï. Il y a bien longtemps, alors que ce peuple portait encore des vêtements de cuir, ou tressés dans des fibres végétales. Il y a donc bien longtemps de cela. Depuis que Gondwana n'est plus que la moitié de lui-même.



C'est l'histoire de la grande migration des gnous et des zèbres. Une boucle infernale de 1000 kilomètres sur un territoire de 25000 km² pendant toute l'année.



Kanthal-Borol était devenu une fringant zèbre qui avait courtisé un nombre important d'équidés de son espèce. Ainsi, il avait maintenant, lors de ce grand voyage, la lourde tâche de veiller à la bonne marche de la migration. Ho ! Il n'était pas le seul à l'accomplir. D'aucun assurait l'avant-garde, d'autres veillaient à la sécurité des traînards ou à les signaler à leurs parents. Les plus véloces simulaient un handicap pour entraîner les prédateurs dans une course effrénée dans leur sillage.



Pendant les arrêts dans de vertes pâtures, lui et ses semblables épiaient l'approche de la troupe des lions, d'une famille de hyènes, le raid du guépard emportant une jeune créature. A la moindre alerte, ils poussaient leurs curieux aboiements. Ils broutaient quand ils pouvaient, buvaient au marigot pour déceler le crocodile caché. Leur maturité leur suffisait pour suivre ce régime. Bel exemple d'abnégation dans la gent animale.




Bien sûr les gnous avaient le même dispositif dans leurs rangs. Et ces patrouilles dans la savane arrivaient à maintenir un nombre équitable d'individus de chaque espèce. La troupe, chaque année pouvaient comprendre 1.5 million de gnous, 500.000 zèbres et environ 400 000 antilopes. Soit approximativement deux millions de tondeuses à gazon en marche.

Depuis le début de l'année, les pèlerins avaient quitté la grande plaine du Serengeti chauffée à blanc et brûlée, et se dirigeaient sûrement avec leur progéniture vers l'ouest puis le nord de la Tanzanie au gré des orages lointains annonciateurs de vie qui va renaître.

2/3 - Les animaux entre eux

Un beau matin de juin alors que la horde avait franchi la rivière Orangi depuis de nombreuses heures et que les bosquets de Lobo se dessinaient à l'horizon, kanthal-borol prit quelques longueurs d'avance et alla trouver la Reine Nature. Elle avait alors son camp en bordure la rivière Grumeti qui ouvrait la route vers la réserve de nourriture de Masaï-Mara à la troupe s'étirant déjà sur 40 kilomètres.

La Reine Nature écouta ses doléances kanthal-borol : « Votre majesté consentirait elle à offrir à mes congénères et accompagnateurs l'hospitalité des plaines masaï ? Leur cèderait elle le libre passage sur la rivière Mara où ils pourront s'abreuver, se restaurer et entretenir ses terres ? Votre majesté daignera-t-elle me délivrer un sauf conduit à présenter à vos sujets ? »



« Kanthal-borol! Gronde la reine. Ma parole ne te suffit-elle pas ? Vous traversez mes territoires depuis que le monde est monde. Depuis que Gondwana n'est plus que la moitié de lui-même. Tu as mon aval ! Ma parole ne se retire pas. Va avec ton peuple. Paissez tout votre saoul et fertilisez mes terres, embellissez la savane. Mon regard sur elle n'en sera que meilleur. »

La troupe poursuit donc son périple jusque aux rives de la rivière Mara où les flots menaçants leur barre le chemin.

Alors que Kanthal-borol s'apprêtait à franchir l'obstacle un rugissement féroce se fit entendre. Un prédateur de la pire espèce lui barrait le passage. N'Khozé-Le- Sanguinaire , un lion efflanqué et pelé était prêt à bondir. Ce qui ne ressemblait plus au roi de la savane vivait ici dans le stupre et la saleté car il ne pouvait plus se déplacer avec la troupe féline.

« GRRRRRRR ! Qui te rend si hardi d'oser t'affranchir du droit de passage de la Mara ? Je te connais depuis des lustres. J'étais encore enfant quand vous avez dévasté ma plaine. Ton père, reconnais le, tua mon frère aîné d'une ruade alors qu'il ne cherchait qu'à nourrir notre pauvre famille. Repartez d'où vous venez, peuple dévastateur. Nos antilopes n'ont plus de pitance lorsque vous nous tournez le dos. »

« Pitoyable saigneur des savanes ! Répond Kanthal-borol. Ne vous occupez point du contrôle de passage. La Reine Nature a donné le libre passage sur la rivière Mara où nous pourront nous abreuver, nous restaurer et entretenir ses terres. Sa majesté n'a pas daigné délivrer un sauf conduit à présenter à ses sujets. Nous traversons ses territoires depuis que le monde est monde. Depuis que Gondwana n'est plus que la moitié de lui-même. »

« Fieffé menteur que tu es ! Je suis le dépositaire de l'autorité de la Reine Nature. Mesure toi à moi. Je suis plus jeune que toi de trois ans je ne ferai qu'une bouchée de toi, tranche N'Khozé-Le-Provocateur Mes frères sont témoins du vol de nos fourrages par ta troupe ».

« Du vol de vos fourrages ? Mais, triste sire à la tête dégarnie ! Depuis quand la troupe léonine s'adonne-t-elle à la mastication des graminées ? Me mesurer à toi serait une gageure et tu ne ferais qu'une bouchée de ma propre personne. Ta proposition n'est pas équitable. Où est la délégation de tes pouvoirs que t'a donnée la Reine Nature? »

« Je n'en ai pas besoin !! Les étrangers n'ont pas à se gaver des produits de nos terres fertiles »

« Etrangers !!! Mais sire à la triste crinière, n'êtes vous pas étranger à la famille des herbivores ? Si vos herbages vous permettent de vous dissimuler, n'est ce pas grâce à la fertilisation que nous permettons ? Si les herbes grasses nourrissent elles même les ongulés locaux, n'est ce pas grâce à nos passages réguliers sur les terres de Reine Nature ? Si les espèces locales vous nourrissent ainsi, n'est ce pas à nous que vous le devez ? »


« Peu m'importe retournez au delà de la Mbalageti. Déconcerté Kanthal-borol retourne voir Reine Nature.
A suivre......

3/3 - les animaux entre-eux

Réglez ce problème entre vous je ne veux plus en entendre parler. Les lois de la savane exigent quelques sacrifices de part et d'autre. Guide les comme le font tes ancêtres depuis que Gondwana n'est plus que la moitié de lui-même ».

Lorsqu'elle entendit ces mots Mosi-oa-Tunya (la fumée au bruit de tonnerre) cette gigantesque cataracte que les Anglais nommeront plus tard Victoria falls. fit entendre sont grondement de protestation. Ce qui redonnât du courage Kanthal-borol.


Il cria alors le nom de « En-gaï » ce dieu du ciel siégeant au sommet du oldonyo Lengaï pour implorer son aide. Sa supplique fut sans résultat immédiat. En-gaï entendait mais ne voyait rien. Les pieds du volcan étaient dans la brume qui lui cachait la misère de son peuple ongulé. « Je connais N'Khozé-Le-Sanguinaire. C'était un chef de clan redouté. Mais de jeunes batailleurs lui ont volé sa place et l'ont détrôné. Ils lui ont laissé la vie sauve mais il doit garder le contrôle du passage de l' Orangi. Je viendrai me rendre compte par moi-même. Va ! »



Lorsque Kanthal-borol arrive au bord de la rivière une bonne partie de la troupe, impatiente n'a pas attendu son retour. N'Khozé-Le-prêt-à-tout se jette sur lui. Il ne peut que l'éviter de justesse mais la brute lui arrache un lambeau de chair à la cuisse gauche. Kanthal-borol lui assène alors une solide ruade qui le jette au tapis. N'Khozé-Le fourbe reste un moment étourdi.


C'est à cet instant que paraît En-gaï sous la forme d'un aigle vocifère . Le fauve en profite donc pour se faire passer pour victime aux yeux du dieu du ciel.

« Kanthal-borol ! N'as-tu pas honte de frapper un ennemi à terre, un ennemi passablement affaibli par l'âge et les batailles pour la prédominance ? »


« Vénérable En-gaï se plaint N'Khozé-Le-prêt-à-tout cet animal rayé envahi les terres de Reine Nature et pille ses réserves, saccage le territoire de mes ancêtres. Je sais que des Vous et de la Reine il médit. Ses allées et venues pour se plaindre de moi me font tort et importunent vos majestés. Je sais aussi qu'il dépêcha des Rhinos pour me supprimer. Reine Nature je sais se plaint également de lui. Elle m'a désigné pour l'empêcher de nuire sur ses terres ».


« Arrête de mentir N'Khozé ! coupe En-gaï, Reine Nature a donné au peuple des ongulés pour mission d'entretenir ses terres. Et cela depuis que le monde est monde. Depuis que Gondwana n'est plus que la moitié de lui-même. Et, ne devrais pas t'en féliciter ? Cela ne vous procure t-il pas de la nourriture régulière ? Kanthal-borol ! Va avec les tiens et ne vous souciez plus du sanguinaire ? J'en fais mon affaire ».



Il est dit que par la suite Reine Nature dépêchât une troupe de hyènes pour veiller à la propreté des lieux. Leur action fût des ce bel aspect tondu et ces arbres épars.
Ce qui est certain, c'est que N'Khozé-Le pitoyable n'est pas mort . Il se terre et guette le moment propice pour commettre de nouvelles mauvaises actions.

Quand à Kanthal-borol je l'ai vu un jour sur une piste du parc Kruger avec sa blessure à la cuisse. La preuve.