La Reine Nature écouta ses doléances kanthal-borol : « Votre majesté consentirait elle à offrir à mes congénères et accompagnateurs l'hospitalité des plaines masaï ? Leur cèderait elle le libre passage sur la rivière Mara où ils pourront s'abreuver, se restaurer et entretenir ses terres ? Votre majesté daignera-t-elle me délivrer un sauf conduit à présenter à vos sujets ? »
« Kanthal-borol! Gronde la reine. Ma parole ne te suffit-elle pas ? Vous traversez mes territoires depuis que le monde est monde. Depuis que Gondwana n'est plus que la moitié de lui-même. Tu as mon aval ! Ma parole ne se retire pas. Va avec ton peuple. Paissez tout votre saoul et fertilisez mes terres, embellissez la savane. Mon regard sur elle n'en sera que meilleur. »
La troupe poursuit donc son périple jusque aux rives de la rivière Mara où les flots menaçants leur barre le chemin.
Alors que Kanthal-borol s'apprêtait à franchir l'obstacle un rugissement féroce se fit entendre. Un prédateur de la pire espèce lui barrait le passage. N'Khozé-Le- Sanguinaire , un lion efflanqué et pelé était prêt à bondir. Ce qui ne ressemblait plus au roi de la savane vivait ici dans le stupre et la saleté car il ne pouvait plus se déplacer avec la troupe féline.
« GRRRRRRR ! Qui te rend si hardi d'oser t'affranchir du droit de passage de la Mara ? Je te connais depuis des lustres. J'étais encore enfant quand vous avez dévasté ma plaine. Ton père, reconnais le, tua mon frère aîné d'une ruade alors qu'il ne cherchait qu'à nourrir notre pauvre famille. Repartez d'où vous venez, peuple dévastateur. Nos antilopes n'ont plus de pitance lorsque vous nous tournez le dos. »
« Pitoyable saigneur des savanes ! Répond Kanthal-borol. Ne vous occupez point du contrôle de passage. La Reine Nature a donné le libre passage sur la rivière Mara où nous pourront nous abreuver, nous restaurer et entretenir ses terres. Sa majesté n'a pas daigné délivrer un sauf conduit à présenter à ses sujets. Nous traversons ses territoires depuis que le monde est monde. Depuis que Gondwana n'est plus que la moitié de lui-même. »
« Fieffé menteur que tu es ! Je suis le dépositaire de l'autorité de la Reine Nature. Mesure toi à moi. Je suis plus jeune que toi de trois ans je ne ferai qu'une bouchée de toi, tranche N'Khozé-Le-Provocateur Mes frères sont témoins du vol de nos fourrages par ta troupe ».
« Du vol de vos fourrages ? Mais, triste sire à la tête dégarnie ! Depuis quand la troupe léonine s'adonne-t-elle à la mastication des graminées ? Me mesurer à toi serait une gageure et tu ne ferais qu'une bouchée de ma propre personne. Ta proposition n'est pas équitable. Où est la délégation de tes pouvoirs que t'a donnée la Reine Nature? »
« Je n'en ai pas besoin !! Les étrangers n'ont pas à se gaver des produits de nos terres fertiles »
« Etrangers !!! Mais sire à la triste crinière, n'êtes vous pas étranger à la famille des herbivores ? Si vos herbages vous permettent de vous dissimuler, n'est ce pas grâce à la fertilisation que nous permettons ? Si les herbes grasses nourrissent elles même les ongulés locaux, n'est ce pas grâce à nos passages réguliers sur les terres de Reine Nature ? Si les espèces locales vous nourrissent ainsi, n'est ce pas à nous que vous le devez ? »
« Peu m'importe retournez au delà de la Mbalageti. Déconcerté Kanthal-borol retourne voir Reine Nature.
A suivre......
plaisir d'un reportage plein de douceur et d'humour, j'attends la suite, merci Vincent !
RépondreSupprimermerci Marie pour ton retour.
RépondreSupprimerla suite est déjà postée.
bonne lecture et surtout bon rétablissement ma très chère Marie.
je t'embrasse tendrement