14 septembre 2011

la Corse du Sud - 6 - Sartène.



Aujourd'hui nous nous rendons par la RN 196 à Sartène. Sous préfecture de la Corse du Sud.

Prosper Mérimée disait d'elle qu'elle était la plus Corse des villes Corses. Nous verrons bien.
En tous cas les paysages sont à la hauteur de la Corse : Sublimes.


Nous avions eu l'occasion d'emprunter cet itinéraire il y a une vingtaine d'années et je vous assure que faire Porto-vecchio-Ajaccio à cette époque représentait une véritable Odysée.
Une route étroite et des lacets sans discontinu. Et parfois des vaches endormies la nuit sur la chaussée en plein virage. Ca vous fait dresser les cheveux sur la tête rétrospectivement..

A présent c'est un bel itinéraire et dans le secteur de Petreto-Bicchisano, vers le col de Celaccia (582m) on est en train de nous mitonner un vrai billard Corse.
Du canistrelli!!


Le village-siamois de Petreto-Bicchisano prend des bains de soleil sur les flancs du Monte San Pietro (1398m).


Passé le col de Celaccia nous entamons la descente sur Propriano. Se dressent les ruines du Castello del la Rocca d'où partit la première révolte contre la République de Gène.


Nous traversons le gros village d'Olmetto (1250habitants environ) au pas d'un âne Corse car non seulement en plein centre du village un rétrécissement stupide empêche le croisement de deux véhicules mais ce jour là il y avait un enterrement dans la plus pure des traditions.
Et la rue principale était très encombrée. On a le temps de faire quelques clichés.


Ca m'a permis d'immortaliser la gendarmerie.
"Vous vous rendez compte de la vie de ces pôv' bêtes"dirait mon amis Jean-Michel .
Pour la petite Histoire c'est dans ce village que mourut à l'âge de 96 ans Collomba Bartoli, née Carabelli, sulfureuse
héroïne du roman éponyme de Mérimée.
.


Ca n'est qu'en sortant du village qu'on peut apercevoir la beauté du site.


Quelques kilomètres plus loin une vue imprenable sur le golfe de de Valinco et sur Propriano.
Imprenable en effet car il faut faire très vite à la sortie d'une épingle à cheveux.
Ensuite ça ne vaut plus le coût. Et on ne s'arrête pas! Le blingbling, moi!! Très peu!!


Au bout de 13 kilomètres apparait enfin le but de notre voyage.


Quelle austérité! .


Que dire sur cette "Salers méditerranéenne", accrochée au rochers, eux même maintenus à l'aide de dérisoires cordes d’escalade? Je ne mens pas!
Cliquez et vous constaterez par vous même.
Comme diraient certains "ça me fait penser à des maisons Légo".
C'est parti!!


Avant tout! Ne vous imaginez pas stationner votre voiture dans un grand parking souterrain.
Même pas en rêve!


Vous ferez comme moi. Stationnement dans les ruelles ou sur le Cours Sœur Amélie. Payant of course.

De la place de la libération dirigeons nous vers l'Hôtel de ville.

Et passons sous la voute.


Nous pénétrons dans la vieille ville aux dédales sombres et moyenâgeux.
La place du Maggiu distribue la plupart des ruelles intéressantes.



Vous empruntez la rue des frères Bartoli et vous tombez sur un cul de sac sympathique.


Demi tour et louvoiement entre les terrasses de restaurants.

En tous cas nous aurons vu de curieux locaux;


Des devants de portes à croquer;

Des passages à risques;

Des balcons avec vue sur pas grand chose.


Des ruelles étranglées ;

Sombres;


Eclairées place A.M. Chiappe;

Surplombée par une façade orpheline;


Ca monte;


Ca passe sous des maisons;



La même façade vue de l'autre côté



Sous des couloirs suspendus, ponts des soupirs Corses;


Ca monte;


Ca descend;


Ca remonte;


Ca redescend,


Ca descend et remonte


Ca repasse sous un porche.

Et j'en passe..............
En tous cas, Sartène vaut bien un détour. Vous pouvez même faire des provisions dans la boutique de spécialités Corses avant de repartir. C'est à côté du passage sous la Mairie.


J'espère vous avoir donné envie de découvrir cette ville. Même si elle ne présente pas vraiment le grand intérêt qu'ont des villes comme Ménerbe, Gordes ou Lourmarin dans le "Lubeuron" (comme disent les parigots).


Non! Ici pas de snob. Les blingbling c'est à Propriano qu'ils se trouvent, ou à Bonifacio.
Pour se faire photographier à côté du Yacht géant immatriculé en Jamaïque appartenant au "milliardaire anglais qui n'en a rien à foutre de ces bofs de bouseux franchouillards"
C'est dans cette ville que nous terminerons notre voyage la prochaine fois.



Nous repartons pour le moment en passant par Olmetto toujours coincés dans l'embouteillage.