Tu es partie, ma dame, pour la fin de semaine.
Le quartier s‘est éteint, et mon âme est en peine
Ta maison aux murs ocres semble s’être endormie
Ses colombages ont arrêté leur éternelle farandole
Autour de ta maison. Plus un ne caracole.
Les volets se sont clos, et lors des insomnies
Je passe des heures auprès de ma fenêtre
A voir si tu es là : Tu es rentrée, peut être.
Une clarté m’alerte. Est-ce que tu là ?
Ou sont-ce des reflets, sur les pavés luisants
Sur le sol de ta cour, des rayons de la lune ?
Qu’est-ce ? J’entends des pas. Hélas, ce n’est pas toi
Encore une infortune. Ce n’était qu’un passant,
Je me fais des raisons mais n’en trouve aucune
Tu seras là demain. Demain le quartier renaîtra.
Samedi, rien du tout. Dimanche tu reviendras?
La ruelle est muette. La vie est suspendue.
Bientôt tout renaîtra. Tu seras revenue.
Le chat de la voisine est entré dans ta cour.
Il épie les oiseaux. Et jusqu’à la fin du jour
Je le vois surveiller tes belles tourterelles
Qui roucoulent pour toi de tendres ritournelles.
Sous quel ciel es tu ? Ou bien sous quel orage ?
Ne voyons nous tous deux que les mêmes nuages ?
La ruelle t’attend. Moi aussi. Je tempête
Je fais des vas et viens. Le désespoir me guète.
Le jour est pis encore. Je rumine mes maux.
Les volets toujours clos me cachent tes rideaux
Adieux gaies polonaises, adieux joyeux rondos
L’air n’est plus empli par les airs de piano
Que tu jouais pour moi et pour le voisinage,
Que l’on pouvait ouïr du centre du village.
La bas tu es heureuse et avec tous les tiens.
Tes enfants te chérissent. Leurs enfants aiment bien
te regarder sourire et redoutent le jour,
où tu repartiras les privant de l'amour,
des feux de ton sourire, de tes paroles tendres.
Mais tu dois revenir. Je suis las de t'attendre.
Ce soir j’attends toujours que tu sois revenue
Demain tu seras là. Demain, déjà est là
Aujourd’hui c’est lundi, et depuis ma fenêtre
Je surveille encore le calme de la vue.
Tes volets sont ouverts. Ils me tendent leurs bras.
Et je vois ta maison heureuse de renaître.
Soudain tu apparais. Tu es là. Je jubile.
La gaîté aujourd’hui a envahi la ville.
de très belles lignes Vincent pour la dame à laquelle tu dédies tes mots...
RépondreSupprimerJe l’entends aussi en musique. Joli texte et une fin heureuse.
RépondreSupprimerRomantisme.
Cette dame est perdue dans de sombres pensées.
RépondreSupprimerHélàs! je ne suis là pour la réconforter.
Son âme se morfond, car elle est solitude.
Je la voyais en roc, elle n'est qu'incertitude,
en ces moments de peine, et la fête des saints
n'est pas là pour calmer le flot de son chagrin.
Très très beau. Vraiment ! et d'une douceur...
RépondreSupprimerMerci wic.
RépondreSupprimerMais je ne puis pour toi ouvrir ainsi mon coeur
Ton double ragerait, ma moitié
aurait peur.
Et toi tu rougirais d'une si grande audace.
Moi même, je craindrais qu'à la fin tu me chasses
du fond de tes pensées et puis que pour toujours
une vraie amitié entre nous voit le jour.
bravo très beau texte!!
RépondreSupprimermerci Nicole
RépondreSupprimeret à bientot
Jolies maisons, ce n'est pas le genre que je vois d'habitude. et le texte est très bien aussi.
RépondreSupprimerframboise. La maison est là pour illustrer. moi je suis dans le beaujolais. les maisons sont fifférentes
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