Moi qui de ton visage, ne peux voir que les yeux je voudrais, si je l'ose, avant de venir vieux
Tu me caches tes formes d’un long caftan moiré. Un saroual t’évapore jusqu’au bout de tes pieds. Un haïk t’emprisonne pour ne point attiser la passion des hommes et ne point succomber.
Et lorsque que tu m’épies de ton moucharabieh, je vois tes yeux de biches aux longs cils recourbés qui versent sur tes joues des perles de rosée. Sous les rayons de lune on en voit les reflets.
Ce soir mon odalisque loin du regard des tiens qui jugent ton offrande à un chien de chrétien comme un offense digne de foudres d’assassins je déferai alors ta prison de satins.
Allongés sur ta couche nous unirons nos mains Sur la soie de tes courbes, le marbre de tes seins, de ma bouche gourmande j’en suivrai le dessin et ferai de ma paume, le plus doux des desseins
Et si tu veux ma brune lorsque le soir venu au coin de l'âtre fauve, lorsque nous serons nus, que les bruits du harem, enfin se seront tus nous ferons de ce monde un havre de vertu.
vincent
tiens ! il me semble avoir déjà lu une partie de ce texte qui, au demeurant, est superbe ! tout autant que les illustrations ...
RépondreSupprimer- vincent : très beau texte, il me fait penser un peu à Th. Gautier
RépondreSupprimerBonjour Vincent, très agréable à lire, évoque pour moi les charmes mystérieux de l'Orient;
RépondreSupprimerune confidence � la bougie, quand dansent les corps derri�re le paravent...
RépondreSupprimerun PeauAime � d�couvrir :)
quand l'amour envole et lib�re de toutes entraves...
RépondreSupprimeret mon corps sur ton corp le fend comme une étrave.
RépondreSupprimerSuperbe Vincent :)
RépondreSupprimerMerci Wéro. Je l'aime beaucoup.
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