06 septembre 2006

MON PAYS LE CANTAL













Mon pays , le cantal, c'est pas le pays de montagnes couvertes de moutons, n'en déplaise à certains Parigots que j'ai pu croiser dans ma carrière. Le cantal, c'est pas non plus le pays des bougnats; eux ils habitaient à Paris. Je crois même qu'ils sont, en partie responsables de sa prospérité.

Dans le cantal, la faune, n'a rien a envier aux Alpes, même aux Pyrénées, à part les ours, bien sû. Quoique, des ours y a dans le cantal, comme partout. Nous avons nos chamois, nos marmottes, et moufflons. Nos vaches de Salers (pas salersse), nanties de magnifiques cloches de bronze qui bercent nos vancanciers. Elles, ce ne sont pas ces suports publicitaires blancs et mauves. Ce ne sont pas non plus ces mutantes asceptisées blanches et noires qui vous regardent bêtement passer: Tête pointue sans corne, yeux exhorbités et désaxés qui gagnent des concours au salon.

Elle pensent, les nôtres :















Regardez là, celle-là, bien qu'elle soit d'un jeune âge, elle sait que vous allez tenter de la caresser. Nous qui avons l'habitude, savons qu'elle "va vous en mettre une" ou, au mieux pour vous; garder la distance. Bon! bien sûr, elle fait pas un camion citerne à l'année, mais son lait nous suffit pour produire un met que la Hollande voudrait nous interdire. 'Sont gonflés !


Vous lui trouvez l'air bête? Pourtant c'est une des rares race à ne pas abandonner son veau malade dans l'alpage. Et puis essayez de lui refiler celui d'une autre : il n'y reviendra pas. Instinct de maternité oblige.

Au fait !
Vous qui vivez à Paris, Lyon, Lille où ailleur, arrêtez de nous hérisser le poil en demandant à la vendeuse de CARROUF une tranche de Salerssss. Vous ne demandez pas un billet pour match PARISSE-LOURDESSE. Non? Merci d'en tenir compte et vous serez des nôtres. Mais faudra d'abord goûter nos tripoux (avec un filet de vinaigre rouge) et nos Bouriols (avec un peu de crème fraiche).
Miam!

Le Cantal, c'est quoi?
Certainement pas la Sibérie que vous brosse niaisement une certaine Catherine à la météo. A preuve ! les neiges qui tombent sur la station du lioren (1860mètres) ont bien de la peine a tenir sur ses flancs. La cause: le climat océanique que nous envoient les Bordelais (merci tonton).
C'est d'abord un volcan qui fut un des plus massifs de la terre, en son temps d'activité. 2500km carré, 80 km de diamètre. Un géant.
Le décor ?















Le cantal, c'est pas des collines; des dykes que nous envient les Hawaiens et autres Réunionnais.
Bon, c'est vrai, on n'a pas la végétation luxuriante qu'ils ont. Mais on a des pitons : le puy Mary, le puy Griou, d'où vous pouvez admirer "la brèche de Roland" ou le cassaïre. Des planèzes soulignées de murets tortueux vus dans le générique de "C'est pas sorcier". On dirait un peu l' Irlande, mais sans la mer.
Des sources d'eaux bouillante.

Voilà la décor planté.


Ah! Non, j'oubliais les burons.
Cékoiça?
De solides bâtisses de pierres volcaniques et couvertes de lauzes grises(phonolithe).
Leur but : Abriter les vachers durant l'été. Et puis les veaux nouveaux nés, parceque les nuits sont fraîches en montange. Même si c'est pas l'Oural.
Une pièce était réservée à la fabrication de la tomme servant à l'élaboration de notre délicieux Salers. Je vous le conseille "entre-deux" car si on aime le vieux (à partir d'un an d'âge), à la croûte épaisse et marbrées d'imperceptibles bestioles véloces (si! si! y en a) j'avoue qu'il m'irrite passablement les papilles.
Pas de vin rouge avec. Un blanc sec fera l'affaire.
Malheureusement, ses vieilles bâtisses noueuses, témoins de temps révolus sont victimes du laisser aller général. A présent les "buronniers" arpentent nos monts à bord de 4x4 puissants et ne restent plus auprès des bêtes. Le tourisme aussi s'est mis au goût du jour et les randonneurs amoureux de la nature profitent de ces havres de paix pour se mettre à l'abrit lors des orages impromptus ou de nuits hâtives. Aussi nous constatons que de nombreux actes de vandalismes y sont commis : tags "intelligents", canettes brisées, voire des dépôts divers moins ragoutants.
Si c'est comme ça qu'ils aiment nos montagnes, nous préférons les touristes sur la côte.
Pour ce qui est des aborigènes, on en parlera une autre fois.
A dichias!

2 commentaires:

  1. moi j'aime tout vieux cantal , vieux SAlers et tout et tout et même les cantalous!!

    RépondreSupprimer
  2. Bravo pour cette note, ça fait plaisir de voir des cantalous expatriés parler de leur département natal !
    Et si vous avez la nostagie des produits cantalous, un petit tour sur Testadaz.com et le tour est joué !
    Bien le bonjour d'Aurillac ! :-)

    RépondreSupprimer

vos commentaires seront désormais lu avant d'être publiés sur ce site, merci de votre patience !

Vince "Africantal"