11 janvier 2007

Délire de décembre.


Voici une texte mis sur le site "paroles plurielles" de notre excellente amie belge COUMARINE

http://coumarine2.canalblog.com.

l'incipit étant :
Je suis un génie... et je suis modeste. Si ma femme me voyait!!!!
Ecoutez attentivement ma mésaventure. Auparavant, je n’étais qu’un représentant en mort-aux-rats. Oui-oui, ça existe encore ce métier, surtout dans les grandes villes.

c'était un soir quelques jours avant la veillée de Noël, par une froide nuit de décembre. Un vent humide soufflait des Flandres un air chargé d’embruns. Il ne me restait qu’une maison cossue à démarcher non loin du port de pêche. J’avais pris rendez vous naturellement.

Je sonnais à la clochette d’airain. L’attente fut interminable. Je sonnais donc derechef. Sans résultat. Je me trouvais fort désappointé car l’heure était tardive et le quartier lugubre. Seule une ribambelle de pères Noël suspendus égayait la rambarde du balcon ouvragé. Une douce lumière portée éclairait les riches doubles rideaux. De la rue je percevais les nostalgiques accords de la sonate pour piano n°13 de W.A.M. couverte par des rires féminins.





Un troisième tintement de la cloche ne produisit aucun résultat. Les rires nerveux allaient croissants. Il me vint donc l’idée de me hisser le long d’une chenaux jusqu’au balcon de fer forgé. Laissant mon porte-documents au pied de la maison, je me faufilais aisément jusqu’aux bonshommes rouges et blancs mais fus brusquement arrêté dans la poursuite de l’escalade. Une volute de métal avait perforé de part en part l’entre jambe de mon pantalon. Nul moyen de finir mon escalade. Ni de redescendre. J’étais irrémédiablement « fixé » au support.

De ma position, je pouvais enfin apercevoir la pièce d’où provenaient les gloussements. A gauche de la porte fenêtre se trouvait un bureau sur lequel était posé un ordinateur allumé sur une page vert de gris agrémenté d’une femme nue stylisée, recroquevillée sur elle. Face à l’appareil, une jeune femme, vraie celle-ci se tenait assise qui riait à gorge déployée en frappant les touches avec fébrilité. Elle attendait un instant puis s’esclaffait à nouveau. Ainsi de suite pendant plusieurs minutes.



Quand j’eus fini mon observation, me trouvant lassé de la position inconfortable, je me décidais à demander de l’aide à mon hypothétique cliente et maîtresse des lieux. Etant hors de portée de la porte fenêtre il me fut impossible de toquer aux vitres pour me sortir de la fâcheuse posture. Il me vint bien l’idée de lancer une boule de verre provenant du décor mais ce fut en vain : Les trois que je projetais se brisèrent immanquablement sur les vitres sans attirer l’attention de l’occupante.

Par une gymnastique fort périlleuse, je pus idée géniale, extirper mes pieds de mes chaussures que je lançais avec vigueur. Au fracas du verre brisé mon ex-future cliente sursauta. Je crus en son évanouissement. Hélas !!! S’eut été un meilleur sort pour moi. Remise de sa frayeur elle se ressaisit et se rua sur moi.



Je la vis se dresser, munie de huit tentacules monstrueux qu’elle brandissait dangereusement dans ma direction. Je me serais bien changé en père Noël ou même en grain de sable pour échapper à cette furie. Mais ce fut elle qui s’en chargea. Ces yeux de fauve me lancèrent un éclair qui me glaça le sang tandis que le monde grandissait autour de moi. Lorsque je fus réduit à la taille qui lui convint, le monstre apaisé me décrochât délicatement de mon support. Puis après avoir plié adroitement un papier et lui avoir donné la forme d’un frêle esquif, elle m’y déposa et se rendit dans la rue.

« Voilà me dit-elle en me déposant dans le ruisseau, ce que je réserve aux curieux. Petit génie des temps modernes tu resteras à bord de cette nef jusqu’à la fin de tes jours. A moins qu’une belle dame ne t’en délivre en frottant le papier entre son pouce et son index gauche, je le précise. Vas ton chemin: indiscret ! »

C’est ainsi que je puis vous conter mon infortune gentille lectrice. Maintenant que vous savez comment m’en sortir…………….Tien ! Vous fumez…… Oui je vois que vous tenez un briquet…..non ? Mais….que faites vous? Hé! Attention! Nooon pas çààààààà !!!!! Nooooooon !!!!

Phots google images

7 commentaires:

  1. amusant et vraiment bien écrit ce texte. point de départ d'observation banale, métamorphosé en conte quasi fantastique...bonne journée. Sido

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  2. bonjour LASIDO
    merci pour tes passages et tes commentaires toujours aussi gentils.

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  3. trucculent !!! où va se nicher l'indiscrétion ?!!!! moi j'aurai dit: délires de début d'année !!! le feu ?!! non , tu crois qu'elle oserait ?!!

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  4. sacré Vincent ! je te jure ce n'est pas mon briquet, ah que non !!!!!

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  5. Debla, la gitane et Marie la fumeuse de gitanes????
    Réunies sur mon blog??????
    Allumeuses!!!!!!

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  6. Je profite du passage pour sourire de ta note, bravo...
    Je venais aussi pour te dire que j'ai enfin trouvé le "petit rien" qui m'a géné dans la dernière petite phrase de conclusion du Ministre à propos de la forêt amazonienne.
    J'en ai fait une note qui te cite, elle sortira fin de matinée...
    A tout à l'heure j'espère

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  7. Rhôooo là là , una gitana et una fumosa de gitanas ..... on va danser alors , dans la fumée bleutée .....d'un fuego gitano !!! ( sourires)

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Vince "Africantal"