Quelques kilomètres après avoir laissée la ville sainte de MOULAY IDRISS, nous arrivons à MEKNES qui fut pendant 60 ans environs (de 1672 à 1727) la capitale du royaume de MOULAY ismaïl et fut en grande partie ruinée par le tremblement de terre de 1755 qui ravagea également sa voisine Volubilis. On accède à la médina par de remarquables portes, dont celle-ci dont j'ai oublié le nom. Si quelqu'un peut me le donner ce serait gentil. Je crois qu'il s'agit de BAB EL KEMIS
Je vous laisse savourer les délices de la médina. Ne mangez pas trop. Vous aurez plus tard des sensations fortes.
MOULAY ismaïl était un redoutable guerrier. Il entretenait une garde privée de 100 000 hommes, considérable pour l'époque. Il avait fait construire des écuries "Heri es-Souani" (HERI / HARA ça vous dit quelque chose?) pour ses 12 000 chevaux qui étaient attachés par trois à ces piliers. Les gardiens pouvaient d'un seul coup d'oeil vérifier si un animal était absent.
Le tombeau de MOULAY ismaïl est à ne pas manquer. Il s'agit d'une des rares mosquées visitables au Maroc. C'est le tombeau de ce roi cruel et prétentieux qui aurait selon la légende tué de sa propre mains des milliers de prisonniers. Il vouait une admiration sans borne pour Louis XIV. Il voulait faire de son palais la Versailles de son royaume.
Ici la cour aux ablutions. Nous sommes ici bercés par le calme et la douceur apportés par les murailles qui nous isolent des bruits de la ville. Seuls le sifflement d'une flèche de martinets qui se poursuivent dans l'air transparent et l'eau qui glougloute dans la fontaine mauresque vous transporte dans un autre monde. Le temps de quitter ses chaussure et nous entrons.
Le mausolée date de 1703. Il a été admirablement restauré en 1960. MOULAY Ismaîl le cruel (c'est moi qui le dit) repose donc dans cet édifice. Comble de l'ironie, lui qui admirait notre Louis envoyât à la cour de VERSAILLES son ambassadeur demander la main de la fille du roi de France. En guise de refus, quatre horloges comtoises furent offertes à MOULAY Ismaïl. Ces quatre horloges sont placées à quatre des angles de son tombeau.
Vous pouvez en apercevoir deux sur la photo.
Quelques jours après la rédaction de cette note, je recevais un commentaire de notre charmante FRAMBOISE qui me demandait si je connaissait le nombre de ses concubines. Question pertinente sur laquelle je me suis penché et repenché. La documentation moderne que j'ai en ma possession n'en fait pas mention. Cependant j'ouvrais un excellent livre"Le MAROC" une édition de 1943 agrémenté de photos couleur sépia acheté à la libération pas mon père. Et me plongeais dedans : 8.000 femmes! Vous rendez vous compte! déjà avec une! Aie! Ouille! Pas sur la tête!
BAB MANSOUR (la magnifique) c'est la plus belle d'Afrique du nord, construite par un chrétien converti. Elle porte aussi le nom de porte du renégat. Vous croyez que la porte centrale débouche sur une large avenue. détrompez vous. Il s'agit d'un moyen de défense. Au cas où les portes auraient été enfoncées par l'ennemi, celui-ci tombe sur une muraille aveugle construite à quelques mètres. Il est donc stoppé dans son élan et se fait massacrer par les défenseur placés de part et d'autre. Stratégique!!!!
Vue du Borj sud la vile s'étend à vos pieds, blanche dans la verdure qui lui sert d'écrin. La ville nouvelle est moderne. Ce sont les souks qui nous intéressent.
La mosquée des andalous construite pas les Almohades influencés par l'andalousie. Porte monumentale ornée de cèdre de l'Atlas.
La magnifique mosquée karaouine interdites aux non croyants.
le quartier des ferronniers
La fondouk Nejjarine. Un joyau de l'art mauresque.
Un marchand de nougats et de cierges. Ne mangez plus. Je vous aurai prévenus.
A présent nous pénétrons dans le quartier des tanneurs : Séquence émotion. L'on vous fait pénétrer dans une petit magasin coquet pour le quartier, mais un peu sombre je dois avouer. L'on vous expose les article de maroquinerie (normal) que vous "pouvez acheter à la fin de la visite. Puis l'on vous indique qu'il est temps de passez à la perception des masques à gaz. What! On nous aurait rien dit!!!! On nous remet alors un gros bouquet de menthe fraîche. Quelle attention! Déjà l'heure de la tisane!
Vous êtes alors dirigés vers une porte à l'opposée de celle par laquelle vous êtes entré, et vous sortez, les yeux mi fermés car la lumière blanche de la ville qui s'étale à vos pieds et vous aveugle. Et là, vous en prenez plein la gueule, pardonnez l'expression. Une odeur de chez odeur. Une suffocation qui vous fait comprendre la raison, du comment, du pourquoi, vous tenez en ce moment cet extraordinaire bouquet de menthe que vous collez par réflexe sur vos narines explosées. Des miasmes, des puanteurs, parfum "n°5" de CHARNIER. Remarquez, on se doutait bien, à l'odeur que quelque chose se passait derrière les murailles de la ruelle pentue que nous arpentions au préalable. Et la curiosité l'emporte. Vous ne pouvez résister à l'envie de savoir ce qui vous agresse ainsi. Vous contemplez alors, en contre bas du balcon sur lequel vous vous tenez avec moi, le spectacle inoubliable de pauvres bougres pataugeant péniblement, dans des liquides immondes, aux couleurs peu ragoutantes. Renversant. C'est peut être pour cela que mon cadrage laisse à désirer. Bon c'était une tannerie. C'est vous qui avez voulu me suivre.
ab Bou jeloud : cette face est bleue, l'autre est verte
L'entrée du palais Royal (encore un)
Bon! Après ces émotions, couchez vous tôt. demain on a de la route à faire. vers le Sud Marocain. Et n'oubliez pas de charger vos appareils photos. Ho! Pas d'ironie s'il vous plait, ça peut arriver à tout le monde.
SBA ALA KHEIR! (que tu te lève en forme).
Quel beau voyage tu nous fais faire vincent... Je t'ai dejà dit que j'adorai ton style littéraire ?? En tout cas Bravo (et quelles photos !!!)
RépondreSupprimerTu n'as pas parlé du harem de Moulay Ismail;
RépondreSupprimerj'ai une pensée pour toutes ces femmes.
sinon, la ballade est toujours belle
Alors là! Framboise tu m'en bouche un coin.
RépondreSupprimerTu savais qu'il avait un harem à la hauteur des effectufs de sa garde ou presque.
J'ai cherché, cherché, cherché et c'est dans un vieux bouquin que mon père avait achetté en 1944, que j'ai trouvé.
8000 femmes!!! Tu te rends compte!! Il ne pouvais pas s'occuper de tous "ça" tout de même.
merci de ton intervention framboise.
Ravie d'avoir pu apprendre qq chose quelqu'un...
RépondreSupprimerTu te vois avec toutes ces femmes, tu ne saurais plus ou donner de la tête et n'aurais pas le temps de t'occupper de ton blog....
bisous
Merci encore. Il me faudrai un VTT pour y arriver.
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