Un perdreau amoureux d’une caille en goguette
Perdit dans l’aventure illusions et mirages
qu’il eût pu préserver si au lieu de courbettes
Il s’était hasardé à être un peu plus sage.
Le perdreau tout contrit, reprit la clef des champs
Pensant qu’une faisane dirait “ainsi-soit-il »
A ses salamalecs aux relents indolents
On ne l’a jamais su... Vers quels cieux vola-t-il ?
Si Mariel me permet de taquiner la Muse
en répondant ainsi à son bel odelet
sur le perdreau contrit qui évita la buse
afin de devenir un fier gallinacé
je vous prie de ne voir en cette fabulette
le regard ou l'avis d'un expert néanmoins,
les acteurs d'ici bas, ce ne sont que des bêtes
Mais ils n'en ont pas moins les aspects des humains.
SUITE DES AVENTURES DU PERDREAU ECONDUIT.
Un perdreau amoureux d’une caille très sage
Fut par elle éconduit et dû ronger son frein
Il fit donc son ballot pour partir en voyage
Envisageant passage en bassin parisien.
Perdreau prenant son vol, partit tel une balle.
Se dirigeât au sud et par des bonds successifs,
Il atterrit un jour au centre d’un massif
De bois et de guérets où vit Perdrix royale.
La Reine des sous bois qui rentrait de voyage
Venant de visiter le pays de Mao
L’entendit dans sa cour présenter ses hommages
A toutes ses servantes et avec grand brio.
Elle sonnât le rappel de sa garde d’honneur
Le petit rondouillard, qui commandait la troupe,
Montât sur ses ergots, accroissant sa hauteur
Le priât de partir en menaçant sa croupe.
Un crâne dégarni n’ayant pas eu loisir
De voir couronnement de toute sa carrière
Lui dit d’un ton hautain, « c’est à toi de choisir
Entre la corde au cou ou mon pied au derrière ».
Un grand brun ondulé qui était beau parleur
Lui prédit sans détour la perte de sa gloire
Si le perdreau voulait il garderait honneur
En prenant son envol et partir sans histoire.
Enfin le plus dodu, ayant vu Gengis Khan
Par ses sages conseils proposât un marché.
« Tu n’es pas de lignée pour figurer aux bans
A elle tu te soumets ou changes de contrée. »
Perdreau retournât auprès de sa famille.
Il allât s’enquérir chez l’outarde, au sérac.
« Ne suis-je pas taillé pour ce trône qui brille ?
« Tu n’es que coquelet » lui dit ’il tout de trac.
Tu dois te mesurer à toute la volaille
Et ne point de fixer des idéaux réduits.
Je te propose donc une rude bataille
Ou les coups les plus bas seront même permis.
Perdreau s’entraîna donc à des joutes vocales,
et se fit adouber par le clan des aînés.
Il revint provoquer notre perdrix royale
Ils se mirent d’accord pour duel sur le pré.
Le combat est prévu, au printemps, en avril.
Les deux belligérants aiguisent leurs couteaux.
Je vous raconterai, c’est promis, les babils
Déboires et succès de ces deux tourtereaux .
ah Vincent, quelle imagination, quelle verve, bravo et merci à toi d'avoir donné une suite aussi originale à mon modeste texte... Hé, hé !!!
RépondreSupprimerMerci pour le commentaire. Mais ne parles pas de modestie pour ton texte qui est d'un grand classicisme à me rend jaloux.
RépondreSupprimerAlors j'attends le Printempsavec impatience !!! de plus c'est ma saison préféré , mais ce sera long !!!! grrrrr
RépondreSupprimertu me fais sourire de bon matin, j'ai beaucoup aimé
RépondreSupprimerMerci pour ton passage sur ma lande, framboise. A bientôt.
RépondreSupprimerBonsoir Vincent
RépondreSupprimerMoi qui vibre toujours lorsque je lis un poème et c'est un grand bonheur d'avoir lu ton poème.
Bises
Colette
merci de cet instant de plaisir car je me suis bien amusé avec cette histoire finement contée.
RépondreSupprimerBonne journée
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