Le mardi 11 octobre nous avions rendez vous au restaurant "les Genêts d'Or", avec mon ami Jean-Michel dans la vallée voisine de celle où je réside dans le cantal. Et plus précisément à Mandailles ( Longitude : 02° 39' 16.1'' E
Latitude : 45° 03' 53.7'' N ). Ce charmant Village donne son nom à une vallée magnifique et à un cirque qui n'a rien à envier à celui du fer-à-cheval (74) ou de Gavarnie (65) à part les cascades. Je m'y rends toujours en empruntant la très belle route des crêtes, la D35.
On peut y admirer des charmants hameaux blottis au creux des vallons. A la croix de Cheules plutôt que de descendre vers Lascelle ou St Julien de Jordanne, je préfère continuer tout droit en direction de Houade (que je ne traverse pas) par la D246 ce qui me permet de faire visiter une des plus belles routes du département à mes amis de passage. Puis traverser Aubusson (le nôtre) et arriver au centre du village de Mandailles en longeant la rive droite de la jordanne.
En arrivant à Mandailles on ne peut qu'admirer les Fours (Dykes volcaniques) de Peyres Arses formées lors de l'explosion du monstre. C'est le cirque de Mandailles qui nous barre le passage, ou presque car notre cirque est franchissable. Par le pas de Peyrol (1588) .
Mon ami Jean-Michel nous annonce qu'il a pris du retard à Saler$. Nous décidons de visiter le village en l'attendant et laissons la voiture en bordure de la Jordanne.
Une croix "dite Mérovingienne" a été conservée en place. Elle va venir compléter ma collection.
Juste derrière, une maison bourgeoise a mis les souvenirs de vacances dans des valises en cartons.
De la rue qui monte sur les hauteurs du village on aperçoit une charmante fontaine romantique.
Un coup d’œil discret.
Ca vaut un agrandissement.Et pourquoi pas une aquarelle?
Du haut du village l’église Saint-Laurent pointe son clocher typiquement roman.
Pourtant nous dit "mon Maître" Pierre Moulier c'est du Néo-Roman datant de 1893.
On peut admirer le Puy Griou sous un angle nettement différent qui semble l'écraser.
A l'angle de la rue qui conduit au restaurant on peut apercevoir un panel de l'architecture de montagne dans cantal. Notamment à droite. Ces toitures à quatre pans tronqués indiquent que le bâtiment avait une vocation agricole à l'origine : Etable et grange.
Les piliers de portail du jardin sont caractéristiques à notre région. Souvent la boule est absente mais parfois on découvre à la faveur d'une balade d'étranges polyèdres comme à Girgols.
Dans le cantal les villages de montagne (ou de vallées glaciaires partant du centre du volcan) sont en général nichés sur le versant Nord, l'Adret. Les maisons, adossées à la pente, voire construites "sous terrier" bénéficient d'un maximum d'ensoleillement et sont abritées du vent du Nord. Le grenier est éclairé par des "chiens assis" sur la façade ensoleillée. Les grandes maisons de maîtres peuvent avoir deux rangées de ce genre de "fénestrous". Soit une dizaine.
Elles sont généralement parallèles à la route. Les ouvertures sont de petite taille pour limiter la prise du froid sur les vitres. Une mode récente fait que les crépis de habitations (blanc cassé ou gris) ont été supprimés dans les années soixante pour laisser apparaitre les pierres même, si elles n'ont pas une grande valeur esthétique. C'est ici le cas.
Cette "maison de poupée" vue sa position par rapport à la ruelle laisse voir qu'il s'agissait d'un bâtiment à usage agricole retapé dans les années trente. Les toitures à quatre pans "tronqués" sont spécifiques au bassin d'Aurillac. Dans d'autres parties du Cantal les anciennes granges sont à deux pans et les pignons ne sont pas bâtis jusqu'au faîte pour aérer au maximum le foin et éviter un incendie éventuel dû à la fermentation de la récolte.
Ici c'est bien une étable sous grange qui est prise. La ruelle monte légèrement. La grange située est à l'étage. Une rampe sur l'autre pignon permet aux chariots de foin d'y accéder et d'être déchargés. Ce genre de bâtiment est très ancien. La toiture est vraiment à quatre pans entiers. Cela indique qu'elle était recouverte de chaumes
Devant la Mairie cet été, la municipalité a érigé des "tipis" décorés.
Les touristes sont ainsi instruits sur la faune et la flore de nos montagne.
Et elles sont impressionnantes. Ils n'ont pas encore osé ajouter le loup.
C'est très bien fait. Pour voir les noms des races et espèces on pénètre dans la pyramide.
Les panneaux sont reproduits en sorte de filigrane à l'intérieur avec les indications utiles.
Un petit historique sur le village et la mairie figure face à l'entrée.
Des photos du siècle passé montrent l'activité touristique du village à cette époque.
On constate que la forme des autobus évoque plus la diligence de l'Ouest sauvage que les salons climatisés qui circulent maintenant sur nos routes.
Les photos étaient souvent prises en hivers jadis. Je l'ai constaté dans ma propre collection de cartes postales anciennes.
Une vue du même site maintenant. Pour les tatillons, cette photo a été prise par moi.
La Jordanne
La Jordanne le jour de notre visite. Elle ne charrie plus d'or.
Devant le restaurant les genêts d'or nous déplorons qu'encore une fois une touriste a été pétrifiée par la vue du village avant son départ. L'exemple de la femme de Loth ne lui aura donc servi à rien!
Je recommande ce restaurant, comme le petit futé. Si la patronne n'est pas très souriante la cuisine locale qu'elle nous dispense est un ravissement.
Entrée : Pounty
Plat principal : Truite au bleu ou pièce de Bœuf de Saler$ au bleu accompagnée de truffade. (la truffade est un plat familial difficile à reproduire en grande quantité).
Fromages : délices de nos monts (comme on dit ici).
Dessert : Tarte aux myrtilles ou mille-feuilles. J'ai pris ce dernier léger et savoureux.
Merci encore mon cher Jean-Michel.
j'ai cru qu'on ne mangerait jamais ! (j'adore les milles feuilles), pensées pour la pauvre touriste pétrifiée :)
RépondreSupprimerHello WIC,
RépondreSupprimerpatience! patience!!
Tu sais bien que chez les gaulois c'est à la fin qu'on mange.
bisous.