02 octobre 2008

les vacheries - 3


A la fin de l'été, vers la Toussaint si le temps était clément, les bêtes engraissées et les hommes amaigris se mettaient en route dans l'autre sens: La "dévalade". Et cette masse cornue auréolées de mouches bourdonnantes traversait les villages des vallées, plus vite qu'à l'aller. Plus l'étable se faisait sentir, plus le pas devenait leste et pressé. Le personnel devait souvent courir pour suivre le rythme. Parfois, de jour, nous désertions la cour de récré et nous nous amassions au bord de la route, sous la surveillance du maître, pour nous extasier devant ce spectacle. Alors, comme si un signal avait été donné, à l'exception des gens de tête, vachers et bouviers quittaient le troupeau et se précipitaient au café "AU DELAÏ DEL PONT" faisant face à l'école communale, pour se taper un bon canon de rouge réparateur. Pendant ce temps, le bétail poursuivait sa route.


La vacherie arrive dans le Cézallier (photo Bruno Compagnon)
L'arrière garde restait sous la responsabilité de l'âne qui effectuait des zigzags pour remettre les traînardes et les gourmandes dans le droit chemin. Quand les cloches se faisaient plus discrètes et qu'on ne voyait déjà plus le baudet, l'équipe d'encadrement jaillissait du café comme un seul homme et reprenait sa course dans les "clip-clop" de ses lourdes bottes de caoutchouc noires.



Ce que j'aimais le plus, c'était de les voir passer sous nos fenêtres au milieu de la nuit. On entendait le bruit des sonnailles s'amplifiant au fur et à mesure que la marée rouge et odorante avançait dans les rues du village. On se levait et le spectacle était là, sous nos fenêtres. Le bruit de sabots était bien sûr couvert par le son des cloches : le grave pour celles en forme de grelots en métal embouti, le cristallin pour celles en forme de flûtes à champagne, cérémonial pour les grosses clarines évasées. Un long silence précédait la course éperdue des veaux munis de clochettes qui tintinnabulaient presque en cadence, courant dans l'espoir improbable de rattraper leurs mères.


Puis le bruit décroissait et ça n'était plus qu'une murmure, un chuintement, un rêve. Ne restait que cette odeur douçâtre de bouse qui maculait la route au lever du jour.

Je garde un souvenir ému de ces estives à échelle humaine. Elle rythmaient les saisons et animaient les bourgs de nos vallées. A présent, on ne passe plus sous les fenêtres des villages, surtout pas la nuit, des fois qu'un néo-rural porte plainte pour tapage nocturne. Si on va toujours à la montagne, on prend le camion, puis le train: comme tout le monde! et de préférence sous les crépitements de flashs et les ovations d'estivants bipèdes ébahis.



La race de Salers cède peu à peu, profit oblige, sa place sur nos monts à des races plus productives mais qui n'ont pas le caractère protecteur à l'égard de nouveau nés dans cet univers impitoyable pour les faibles.

Je remercie monsieur Vincent RODDE, éléveur de grand tallent à APCHON qui m'a donné l'autorisation de prélever quelques très belles photos de son site pour illustrer mes article.

Vous pouvez le visiter en cliquant sur le lien en bas des photos qui lui appartiennent.

50 commentaires:

  1. Les bouchers du Champion de Marvejols vendent de la "fleur dAubrac" On sait tout du morceau de viande qu'on achète...manque la photo de l'animal sur l'étal!!!

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  2. Faudrait voir à ne pas trop abuser du petit rouge réparateur .... ça pourrait faire grossir ;-)))))... Elles sont magnifique ces vaches .. comment on peut les manger ???Pourtant je ne suis pas contre un bon steack ... Tssss !! Mon ventre et ses contradictions !

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  3. Du son , des odeurs des couleurs, tu décris bien, on croirait y être.
    Je n'ai jamais assisté à ce spectacle, chez nous seuls les moutons traversaient le village pour se rendre à l'estive.
    bien belle note Vincent.

    bises

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  4. En principe , la descente des montagnes se faisait à la Saint Géraud ( 13 octobre ) , un saint bien de chez nous !

    Quel poète , ce Vincent !

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  5. Voir entendre sentir: tout y est dans ces scènes champêtres d'autrefois ..si bien vécues par un autre Daudet que je ne peux m'empêcher d'évoquer:
    ( "Il faut vous dire qu’en Provence, c’est l’usage, quand viennent les chaleurs, d’envoyer le bétail dans les Alpes. Bêtes et gens passent cinq ou six mois là-haut, logés à la belle étoile, dans l’herbe jusqu’au ventre ; puis, au premier frisson de l’automne, on redescend au mas, et l’on revient brouter bourgeoisement les petites collines grises que parfume le romarin... Donc hier soir les troupeaux rentraient. Depuis le matin, le portail attendait, ouvert à deux battants ; les bergeries étaient pleines de paille fraîche. D’heure en heure on se disait : « Maintenant, ils sont à Eyguières, maintenant au Paradou. » Puis, tout à coup, vers le soir, un grand cri : « Les voilà ! » et là-bas, au lointain, nous voyons le troupeau s’avancer dans une gloire de poussière....)

    Bravo Vincent pour cet autre vécu
    qui est encore autre chose qu'en Provence.

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  6. MUSE :
    tu parles des Aubracs!!! j'adore ces vaches. Elles sont belles comme le jour. Avec leurs yeux soulignés au Khôl!!!! On en mangerait. Non! c'est vrai elle sont à croquer, ces cousines des salers.

    JALHOUSE :
    Pas de problème de cholestérol avec la Salers quand elle n'est pas élevée en "stabus", elle:
    - a une viande saine,
    - n'a pas de mauvais gras,
    - elle est nourrie aux bonnes fleurs et herbages de montagnes,
    - est abreuvées aux sources pures de la montagne.
    Seul bémol, le prix. C'est une viande un peu chère. mais quand on aime, on compte pas.
    Tu peux en trouver dans certaines chaines que je ne citerai pas comme Flunch (oups!!! trop tard).
    Mais rarement en grande surface sauf sur place.

    FRAMBOISE :
    merci pour le compliment. les moutons aussi ont leur note de poésie tu sais! Tu devrais raconter ça.

    NICOLE :
    Merci de le rappeler, j'avais oublié de mentionner cette date.

    Merci à toutes pour vos passages. A très bientôt j'espère

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  7. MICHELINE :

    Merci pour le compliment. Venant de toi, je sais qu'il est sincère.

    Tiens!!! c'est vrai je n'avais pas fais attention à la similitude. je ne me souvenais pas de cet "intro" des lettres de mon moulin.

    C'est donc vrai que les lectures, sans qu'on s'en rende compte, nous gravent dans la tête, des tournures de phrases, des expressions, des idées.....
    Et comme je te le disais hier chez toi, il y a des similitudes dans les textes; je parle des VIEUX de Daudet et de ceux du Grand Jacques.
    Merci encore Micheline.

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  8. Coucou de cet après-midi!
    Bises A bientôt

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  9. ah .... c'est psa du fromage alors ?????? je suis trop une cruche quand même !! mdr !!! ben au moins je dormirai moins .... c .. !!!!!

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  10. Je les ai ratés cette année quand ils sont descendus il y a 15 jours après les premières neiges sur Coyer. Leurs sonnailles ne devaient pas tinter assez fort, j'ai marché vite dans leur sillage à l'odeur et aux crottes mais ne les ai pas rattrappés...

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  11. Bonjour
    Merci du passage sur mon blog
    C'est le temps de la descente pour les bêtes bien grasses et sûrement des bergers fatiggués ! Ceal doit être la fêteà l'arrivée !
    Bon jeudi
    Alain

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  12. TATIANA
    Merci de m'avoir donné de tes nouvelles. Nous sommes content que tu sois de retour parmi nous.

    JALHOUSE
    faudra que je te fasse un cour sur le cantal et ce qui s'appelle SALERS. :O)
    C'est vrai que ça mérite un développement. Tu me donne une sacrée idée. merci de me l'avoir soufflée.

    FRAMBOISE
    Faut t'entrainer à la marche. J'espère toutefois que tu ne t'es pas "espatifflée" à ce rythme.
    poutoux.

    ALAIN
    Bienvenue sur mes pages. j'espère t'y lire souvent, comme chez toi.
    Berger fatigué? Ca a bien changé tout ça. Maintenant on ne voit guère de troupeaux sur nos routes, en particulier la nuit. Avec tous ces "traluqués"qui circulent en voitures à toute vitesse.........

    Merci à tous pour vos venues ici. A très bientôt j'espère.

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  13. Grand merci pour tes passages, cet article est super, j'aime lire comme si j'y étais cette façon de vivre ancienne, c'est sûre que maintenant comme tu dis un néo rural hurlerai à l'infamie. Les temps anciens avaient une autre qualité de vie plus proche de la nature que l'assaisonnement de maintenant. Bonne fin de journée avec le soleil en prime et des bigs bises

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  14. Lili !
    merci pour ton passage. Si tu veux voir un article sur les néoruraux vas dans les billets d'humeur et clique sur les cloches des vaches.....
    bonne soirée

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  15. Espatiflée, ton patois est différent du mien, tu me décryptes stp.
    Tu sais que j'ai eu toujours peur des vaches ?
    Mais bientot je te montrerais un beau taureau.
    poutoux

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  16. Merci Vincent pour le lien, je suis très flattée, je vais faire de même bien sûr, j'aime bien ce que je viens de voir.
    Pour répondre à ta question : pas très loin de St Romain au Mont d'Or, plutôt au dessus de St Germain du même Mont d'Or, en allant à Poleymieux...toujours au Mont d'Or, par les collines, çà monte, çà monte...! Mais c'est beau ...surtout en ce moment, faudrait que j'y retourne, les couleurs ont dû s'intensifier..
    bises, bonne journée à toi
    françoise

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  17. FRAMBOISE :
    Espatifflé, c'est plutôt un argot patoisant qui se rapproche un peu, mais tu as dû le comprendre, de "escagassé". Il est employé surtout pour décrire quelque chose qui est écrasé, déglingué et ce qui s'approche de cette vision de Cahot.
    Peur de vaches? Si tu savais framboise!!! ce sont elle qui ont peur de toi. Elle te voient en bien plus grande que ce que tu es. et j'ai cru comprendre que ça t'arrangerait bien.
    ;o)
    J'ai hâte de voir cette bête!!!!

    FRANCOISE :
    Ca fait un petit bail que je passe chez toi, tu le sais. Mais je ne laisse pas toujours de commentaire.
    Je vois où tu te réfugie. Y a pas un chalet resto au sommet du mont? juste avant de redescendre sur St Didier et Limonest?
    Le chalet des Alpes je crois. Existe-t-il toujours?
    Miam!!!!
    Bon weekend à toutes les deux

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  18. Bonjour
    Merci de ton passage !
    Je vais te rajouter sur mes liens dès que j'ai un petit mmoment !Amitiés
    Alain

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  19. Au fait, j'allais oublier
    Merci pourle petit mot sympa sur mon livre d'or !

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  20. Coucou !! Ah ben merci pour le cours privé sur Salers lol..... Ca m'aide ... j'ai la'air moins stupide à présent ... OUi comme je suis blonde , ce n'est guerre facile ;-)))

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  21. ha!!! tu me fais rire, oui escagassé c'est bien le patois que je comprend, et ça m'arrange bien que les vaches me voient en GRAND.

    bises bon week end

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  22. ALAIN
    Merci pour ta visite. c'était la moindre des choses.
    JALHOUSE
    Dis donc!!! t'as fini de te rabaisser!!!! Non mais!!! ;o))
    FRAMBOISE
    Tien!!! en voilà une autre qui se rabaisse!!! décidément! c'est une maladie féminine????

    bon weekend à tous à la semaine prochaine.

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  23. Pardon , mais je crois q "espatiflé" évoque plutôt la notion de repos ,d'abandon , de bien-être : on s'espatifle dans le foin , sur sa pelouse ou sur son canapé , dans une position de fénéantise ou de récupération après l'effort .
    Qu'en disent les patoisans ?

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  24. Nicole :
    possible!! mais à ce moment là le mot est bien employé puisque je suggérais à Framboise de s'entraîner à la marche.
    merci pour ta remarque.

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  25. bonjour vincent
    et de 25 commentaires
    quand je te disais que tu es un conteur né a quand le livre
    la maison de pierre sur l'autre post c'est la meme que celle de ma jeunesse, en montagne a garder les moutons
    a bientot
    patrick

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  26. Salut Patrick
    te "revlà"!!!
    Merci pour le compliment. Ca fait du bien.
    je trouve que le cantal et certaines région des pyrénéens se ressemble beaucoup. Surtout l'Ariège.
    A bientôt

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  27. Mais heu c'est vrai que je suis blonbe .. c'est pas tous les jours facile hein :-))))))) !!!

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  28. JAL :
    C'est ça continue! je vais t'offrir un cilice à Noël. Ca te va?
    Tu sais, y a des brunes qui sont moins que fines. Même parfaitement connes.

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  29. Super ton blog...J'adore...
    Très belle vache la "Salers"

    Amitiés...
    Bonne journée...

    http://passionnature78.canalblog.com/
    et
    http://passionphotos78.canalblog.com/

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  30. passionnature78 :
    Merci. ton blog me plait aussi je vais te linker. pour mes lecteurs

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  31. J'adore les estives, transhumances ou autres déplacements de ces vaches...cela me rappelle mon enfance.
    Les Salers sont de bien belles vaches, j'aime...
    bonne fin d'après midi...

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  32. Salut Vincent un troupeau bien nourri de belles bête pour de bon Steaks Ho!!! Tu es sympa d'avoir très bien pris cette boutade je te présente tout de même mes excuses Amitiés André.

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  33. Le pierrot!
    merci pour ton passage. Tes photos sur ton blog sont aussi belles. ;o)
    Tu vois ce que je veux dire? héhéhéhé!

    André :
    je n'y ai vu aucune mauvaise pensée, t'en fais pas. Tu sais que dans ce milieu on en connais pas mal sur nous.
    ces troupeau sont réservés à la reproduction, surtout les bêtes mentionnées avec le lien de l'éleveur.
    A plus tous les deux.

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  34. Cantalou, il fallait cliquer pour voir les photos. bises

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  35. hihihi!! je suis très con parfois tu sais?
    j'arrive!

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  36. Mais non... ho la la, allez zou il a plein de travail à faire chez moi.

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  37. Je n'ai jamais vu cette tradition, j'aime bien voir les vaches, sauf dans mon assiette...
    Le Chalet des Alpes...dis-tu ?
    Non, je connais pas, je pense que d'après la localisation que tu en fais, il s'agit d'un resto "Les montagnards", celui-ci existe toujours avec un beau panorama sur Lyon.
    bises, bon dimanche
    françoise

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  38. SAlut françoise!!!
    Oui c'est ça!!! Les montagnards!!!
    Comme quoi l'âge nous jouant des tours on remplace un mot par un autre!!!
    A plus.

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  39. Framboise!!
    Merci d'être quand même passé me voir
    A plus

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  40. Bonsoir Vincent!
    Comment vas-tu?
    Il pleut très fort chez nous! :)
    Bonne nuit A bientôt

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  41. Salut Vincent prit t'il que ces Vaches rousse a cornes sont de très bonnes laitières et gouteuse A la viande également c'est d'ailleurs celles que l'ont retrouve le plus en Auvergne aussi .. bonne journée Amitiés André

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  42. TATIANA :
    Bonjour figure toi qu'hier il a fait presque beau le matin. J'en ai profité pour ramasser les feuilles morte et les bruler puis de tondre la pelouse pour la dernière fois de l'année (j'espère) en me dépêchant car la pluie était annoncée.
    L'après midi ça n'a pas manqué il a plus vers 15H00 sans discontinuer jusqu'à maintenant. Mais hier dès le début, ce sont des trombes d'eau et un peu de grêle que nous avons eu pendant presque une heure et demi.
    Etrange car ni à LYON, ni dans la plaine de l'Ain il ne pleuvait.
    Les ruisseaux débordent. On se croirait dans un pot de chambre.

    ANDRE :
    Vrai! la salers a une viande très peu grasse et très rouge (presque du bison). Je te dis pas le gout des steaks!!
    J'ai même vu une pub cette semaine pour des steaks hachés congelés sans cholestérol.
    Malheureusement sa viande est trop chère pour être répandue tant en boucherie qu'en libre service, sauf à Aurillac.
    J'ai vu que les FLUNCHS en faisaient la promo de temps à autre.
    A plus tous les deux.

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  43. Bonjour tout le monde,

    Il y a qq mois, j'ai fait une photo des vaches Salers pour en parler dans mon blog. Et une Iranienne m'a écrit en me disant qu'elle n'avait jamais vu une si belle vache de sa vie.

    Georg

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  44. Hello Georg wellecome-back USA.
    And congratulations to américan nation.
    Thank you for your comming in my blog. And excuse my english very light.
    What did you do in my country CANTAL?
    I wish you have enjoy this wild country. Do you leave yet in cantal?
    so long.

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  45. Rebonjour Vincent,

    Merci d'avoir visité mon blog et d'avoir laissé tous ces commentaires.

    Moi aussi, j'ai souhaité bonne chance aux Américains que je connaîs. Mais je suis Allemand, habitant ici dans le Cantal, à la campagne, depuis dix ans.

    Georg

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  46. Salut Georg!!
    Je me disais aussi que le prénom ne "collait" pas trop avec les USA.
    Dix ans dans le Cantal!!! Alors c'est que tu t'y plais et que tu y as été bien accueilli. J'ai mal jugé mes concitoyens. Tant mieux pour toi.
    J'ai vu que tu habitait dans la région du barrage et de La Roquebroue. J'y ai un peu de famille éloignée.
    j'espère te lire encore souvent.
    Tchüss.

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  47. J'ai publié aussi deux poèmes de votre grand-père sur cette page :

    http://mistralenc.over-blog.com/pages/Pouesio_2-4458780.html

    Il s'agit de "Casso reservado" et de "Lou prougrès";

    Je me souviens d'avoir récité Lou Prougrès vers la fin d'un repas entre félibres, et mon voisin m'a dit (je crois que c'était Jean-Pierre Estabel de "La Montagne"): "Si Madame Lejoly était là tu lui aurais fait drôlement plaisir".

    Avio retengut que la filho de noste grond pouèto countaire èro Madamo Lejoly mas en legissent Lejoly eici avio pas fat lou ligam.

    Lou prougrès je l'ai appris par coeur dès que je l'ai lu. Ce poème écrit dans les années 50-60 nous décrit la situation d'aujourd'hui dans sa Mouralo finale.

    Té! Vau n'en faire l'article venent de "Mistralenc".

    Très bon poète, votre grand-père était surtout un conteur sans égal, son récit "L'inoucent" m'émeut aux larmes chaque fois que je le relis.

    Alan Broc "Felibre d'Auvernho"

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  48. Grâce à ton blog j'ai enfin l'explication du nom Anjony, grâce à cette phrase du blog :

    " Bernard Johanini, bourgeois d'Aurillac, acquiert en 1351 des droits sur le fief de Tournemire. Il est anobli en 1360."

    Johanini étant une forme latine le bourgeois d'Aurillac s'appelait donc "Johani" en auvergnat, sans doute prononcé /Djwoni/.

    "En" était au Moyen-Age une sorte d'abréviation pour Monsieur (presque Monseigneur à l'époque).

    Donc on l'appelait "En Johani" prononcé /èndj(w)oni/.

    Une légère francisation fait passer d' /éndjoni/ à "Anjony".

    Donc "lou castèl d'En Juòni" = le château du seigneur Joahni, de Maître Johani.

    Alan Broc

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  49. La Salers revient en faveur quand-même.

    Quand èri pichou on l'accusait d'être maigre, de produire peu de lait.

    On disait "lou soul avantatge es que té i pendis de la mountonho".

    Tout le monde prédisait sa disparition en la déplorant car "c'est la plus belle, la seule avec des cornes symétriques"...

    Depuis on s'est rendu compte que si la Salers produit moins de lait que la Charolaise, moins de viande que la Bourguignonne, que si elle n'est première en rien, elle est seconde en presque tout.

    Per astre toumbèri soubre un repourtatge de la televisto : On avait envoyé de jeunes Salers en Russie et les paysannes de là-bas disaient "Qu'elles sont jolies avec leurs longs cils !"

    Acò'i la vertat, amai.

    En tout cas la Salers s'acclimate à la Russie et il y a quelques éleveurs cantaliens qui se font des "antenous" d'or en vendant du sperme de taureau Salers aux Russes.

    Nousto vacho sagranièro es pas inquèro morto.

    Alan Broc "Felibre d'Auvernho"

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  50. Miladiou Alan!!!!
    tr'as failli me tirer des larmes dans ton éloge de mon pépé.
    Dire que j'arrive pas à tout comprendre dans ce qu'il dit.
    Faut préciser que je ne sait plus à quel saint me vouer.
    Lui écrivait la lengua nostre en phonétique (ce qui lui valait les foudres des jeunes félibres) et à présent je tente de l'apprendre avec les nouveaux préceptes.

    merci pour les compliments que tu lui adresse. Je crois que je vais devoir me mettre sérieusement à le lire.
    ma soeur qui vit au pais m'a dit avoir lu des poème de lui en français et qui sont de toute beauté.

    Ma mère a eu de la chance de garder des amis au sein du félibrige car mon père qui n'était pas du pays
    vivait mal cette "Auvergnalité".
    Lors de convises il faisait des scènes pas possible à ma mère et même devant les invités occitans, notamment Jean-Marie Gaston que ma mère appréciait beaucoup.

    Il était temps que la Salers fasse un retour en force.
    Hélas!!! à part Vincent RODDE qui fait un travail magnifique une majorité d’éleveurs élaguent les têtes des nos reines des montagnes. Et parfois celles qui ont encore des cornes les ont à la mode charolaise. Bis-cornues Lamentable!!!

    Mon fermier à marmanhac préfère les "usines à bouses" sans cornes, avec les yeux désaxés. Et sa mère dit que les Salers sont idiotes. M'estonorio qu'una Holstein surveille son bedel malado pel lo montonho.
    L'an passé une de leurs étrangère à même vêlé dans une parcelle et à laissé son bédélou s'espatiffler dans un travers sans s'en inquiéter.
    merci pour ton passage et tes commentaires précieux.

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Vince "Africantal"