Vers la Saint Urbain, vers le 25 mai donc, la ferme se mettait en mouvement. Tôt le matin suivant la route à faire, les adultes et les génisses pressées, partaient en tête, précédées de deux pâtres et de chiens en nombre suffisant.
Le grand départ (source : www.elevage-salers.fr de Vincent Rodde)
les jeunes fofolles précédées elles aussi de personnel à même de calmer leur ardeur. De-ci, delà, la cohorte beuglante, sonnante et odorante était jalonnée par des vachers expérimentés, chargés d'assurer la bonne marche jusqu'à l'estive.
En route pour la montagne (photo internet)
Quelquefois les rares jeunes veaux nés en fin d'hiver étaient portés dans une charrette contenant les seaux de lait, les gerles et la baratte, tirée par l'âne de la ferme. Ce dernier avait un rôle important nous le verrons, dans certaines vacheries. En particulier au retour.
La traite sur place (photo internet)
Toute la troupe passait l'estive sur les hauts sommets cantaliens et se repaissait de délicieuses graminées, d'une foultitude de savoureuses fleurs parfumées et bonnes pour la santé. Et pour nos bons fromages bien sûr.
le buron de Cabrespine, un des mieux conservés.
Le personnel était logé dans les burons, ces bâtisses tapies à flanc de montagne, abritées du vent frais de la nuit par les crêtes et parfois du soleil de plomb des journées torrides par de grands tilleuls ou des hêtres séculaires.
Un buron dans le cirque de Mandaille. (photo internet)
Les bâtiments comprenaient des loges pour les cochons et une pouponnière pour les veaux à naître. Un jardin potager était entretenu pour agrémenter les repas.
Une vacherie à la Brèche de Roland. (photo internet)
La vie était belle là haut pendant ces cinq mois d'isolement. Sauf peut être pour les jeunes pâtres. Un homme est un homme, la nature est la nature!
les bâtiments de cabrespine
Bien sur les troupeaux n'ont pas déserté la montagne. Seul le mode de transport à légèrement changé en particulier dans les secteurs des grands axes routiers. Les derniers kilomètres se font comme autrefois.
Les plateaux du cézallier (source : www.elevage-salers.fr de Vincent Rodde)
Les longs mois d'été, les troupeaux bénéficiaient des herbages tendre et du grand air du massif central à une altitude moyenne de 1200 mètre.
On est vachement bien à cette altitude!! (source : www.elevage-salers.fr de Vincent Rodde)
Durant l'estive, il arrive que des naissances aient lieu. La race de Salers est une des rares avec une pyrénéennes à avoir ces qualités de rusticité. Le fermier a rarement en effet l'occasion d'intervenir. Et les veaux sont laissés sous la surveillance attentionnée de leur mère. Gare au touriste qui voudrait prodiguer des caresses au "bedélou" . La vache de Salers est réputée pour son esprit maternel. Une mère ne s'éloigne pas de son jeune veau malade.
(source : www.elevage-salers.fr de Vincent Rodde)
Ainsi Lorsque le fermier veut traire une mère, il fait venir le veau au pied de sa mère, il le laisse boire quelques gorgées de lait puis attache le veau à un antérieur de sa mère. Ainsi leurrée, elle se laisse traire.
la traite en montagne. (photo internet)
J'irais bien passer quelques jours dans ces batiments de Cabrespine, pour me ressourcer.
RépondreSupprimerTu parles de la solitude des pâtres, mais tu ne sais peut être pas tout... peut être qu'une jolie "bergère" venait l'agayer de temps en temps.
tes salers sont superbes...
RépondreSupprimerBonsoir Vincent!
RépondreSupprimerComment vas-tu? je suis de retour :)
Les vaches! J'avais tjrs peur de vaches! :)
Bisous A bientôt
Framboise :
RépondreSupprimerBonjour. le buron de Cabrespine ne sert que rarement et n'est plus entretenu malheureusement. Dépourvu de porte, l'intérieur est dégradé par de tags qui prouvent que même dans les rangs des amateurs de la nature il y a des débiles.
Toutefois, les bancs et les tables fixes laissé s à la disposition des randonneurs ne sont pas trop abimés.
Pour ce qui est des bergères, le cantal n'est pas un pays d'élevage ovin. Je voulais parler d'une similitude de situation entre le petit mousse au sein d'un équipage au long cour et celui du pâtre en été.
Comme dit le proverbe, "il vaut mieux être seul que mal entouré".
Muse :
Malheureusement je n'ai pas de salers. Mais si tu es allée voir le site de l'éleveur qui m'a prêté les clichés, tu verras qu'il a un élevage "rare" de nos jours. En effet beaucoup de ses semblables scient les cornes de leurs vaches élevées en "stabus" pour leur éviter des blessures ou je ne sais quoi. Lui ne le fait pas, et c'est tant mieux.
Tatiana :
je me demandais où tu étais passée.
Je n'arrive plus à ouvrir ton blog, c'est étrange.
Sait tu que ton pays importe de nombreuses vaches de salers, celles-ci étant très robustes et ne craignant pas les grands froids? Enfin, pas trop.
bisous.
Une jolie race de vaches.
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RépondreSupprimerjean-marc :
RépondreSupprimertrès belles. Elle donnent un air Far-west à nos montagnes avec leurs longues cornes. d'autre part le Texas commence à acheter ces vaches pour remplacer leur cheptel.
Jalhouse :
oui faut y aller. On s'y repose à merveille. Mais certains n'aiment pas le son des sonnailles.
Leur lait est un des meilleurs. Surtout "au pis de la vache".
Mousseux, crémeux, parfumé....... un régal.
merci à tous deux et à bientôt j'espère.
La deuxième partie est encore plus "belle" que la première.
RépondreSupprimerLes photos sont superbes!
Bonne fin de journée
Amitiés
Viviane
Quel dommage de dégrader un si beau site. tu as raison il y a des débiles partout. Et personne , je veux dire les élus ou association ne se mobilise pour sauver ce patrimoine ?
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RépondreSupprimerVivane :
RépondreSupprimeret encore, t'as pas tout vu. Tu vas voir la suite.
Framboise :
je me suis mal exprimé peut être. C'est l'intérieur du buron, qui est tagué. Appartenant à un particulier, si celui-ci ne veut rien faire, c'est son problème. mais dommage.
Bien sur ce ne sont pas les tags que l'on voit en ville. Leurs auteurs sont trop peu vaillant pour monter jusque là. Ils sont fait au feutre ou au briquet à essence.
Jalhouse :
Du chocolat!!!! Faut pas y penser. ce serait un sacrilège.
Même au régime,, si j'ai l'occasion de boire ce lait à la source, je m'en fiche. jusque là!!!! Non mais!!!!!
Ah oui!! tu te plairais dans ces
prairies d'altitude. Le calme, l'air pur, un milan qui plane au dessous de toi.
A!! cossi me caro dins lou cantal!!!!
@plus mesdames
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RépondreSupprimerOuai!! je connais la vache; celle qui est blanche et violette?
RépondreSupprimerje tape jamais une femme.
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RépondreSupprimerJAL :
RépondreSupprimerAh!!ouai??? Et tu vas faire comment?