15 septembre 2008

télévinasse ou les activités au village.

L'hiver nous voyait oisifs un plus que d'habitude et après le cathoche au presbytère, les rares jours de neige, nous essayions de dévaler les pentes des herbages avec nos luges de bois sur une soupasse grisâtre et humide, preuve que le cantal n'est pas une énième Sibérie Française, qui imbibait irrémédiablement nos anoraks de mauvaise qualité jusqu'à nos os et transformait en éponge les plus fiables chaussures de ski de l'époque. Après quelques passages, accélérés par des coups de reins de leurs pilotes, les engins étaient immobilisés sur de l'herbe jaunâtre et boueuse. Les doigts de pieds meurtris par des engelures douloureuses, il ne nous restait plus qu'à regagner nos logis surchauffés par un bon poêle garnis grâce à la bonté de l'usine COMBELLE, qui nous vendait ses déchets de fabrication de meubles.

Les devoirs faits et le goûter ingurgité ça n'était pas la télé qui occupait nos loisirs à plein temps. Mes parents ne voulaient pas de la télé tant que nous étions ma sœur et moi scolarisés.

J'avais deux copains qui l'avaient. L'un était le petit fils du propriétaire des usines COMBELLE, l'autre le fils du café-tabac du village "chez LULU". Et les jeudis après midi, nous regardions dans les vapeurs de pinard et les brumes de gris roulé, les vieux épisodes :

de Rintintin et Rusty,

les Hyvannoë,

, l'aigle noir

Thierry la Fronde


et autres glob-trotters (que nous rejouions les jours suivants dans la campagne entourant le village). Notamment dans le parc du château de sedaige, où "le gâcher" , humble vassal de madame la comtesse nous faisait la chasse.


Je n'ai pas oublié non plus les jeux avec le capitaine la tortue et son complice Bernard Haller présentés par la présentatrice Jacqueline Caura.

certains des acteurs de ces programmes sont devenus célèbres par la suite:
La petite zabou Breitman qui jouait le rôle d'une gamine dans Thierry la fronde. Et que l'on verra plus tard avec Dorothée puis dans des films de Truffaut et enfin derrière une caméra...
Ivanhoé, Roger MOORE, en noir et blanc que nous verrons bien plus tard dans "le saint" et enfin dans James BOND. Y avait aussi un jeune rondouillard qui racontait des histoires avec sa bonne bouille ahurie: Michel Galabru. J'arrête, on va dire que je suis un vieux con.

Lorsque nous ressortions de ces séances de télé-vinasse, nous avions les yeux rougis par la nicotine de Bergerac et la fixité du regard jaunie par l'absence de lumière de la pièce. Regard qui mettait une éternité à reprendre la vision normale des choses. Au moins jusqu'au retour à la maison.

Ce n'est qu'en mai 68 (après les évènements) que mon dab se décidait d'acheter l'étrange lucarne. Mais qu'est ce qu'on avait manqué!!!!!!

Les pavés on ne les avait "vu voler" qu'à la radio. Avec le talent de narrateur des reporters. Mais je me souviens que notre communauté avait fait une grosse manifestation de soutiens au président de la république devant le monument au morts, la patrie étant en danger. Là je rigole mais les vieux de la commune, eux l'avaient à zéro. Ils étaient bien.... une vingtaine dans les rangs. Impressionnant.

mais c'était le bon temps.............

8 commentaires:

  1. Je vois que nous avons eu la même "culture"...ah ! c'était le temps aussi du premier mille bornes et de ses bottes secrètes, du monopoly interminables!!! Nous adorions les jeux de société...

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  2. Ces parties de luges restent pour moi inoubliables, d'une part par le bonheur qu'elles nous procuraient et d'autre part par la sensations de froid intense de mes pieds dans de mauvaises chaussures.

    Les séries télé, je les regardais mais pas à la campagne . Lorsque nous rentrions après un bon gouter, mémé nous sortait les dames ou le jeu de l'oie et nous finissions sagement l'après midi au chaud devant le poële...
    Que j'aimerais revivre ces instants!!!

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  3. Ooooooh!!! mesdames cous aviez des occupations plus culturelles que les miennes : monopoly, jeu de l'oie, dames!!
    Mais c'est pareil en fait. c'était le bon temps!!
    merci
    A bientôt toutes deux

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  4. Que de souvenirs!
    Je ne sais pas quoi dire parce qu'ils sont bien différents des miens.
    Bonne fin de journée
    Amitiés

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  5. merci pour ton passge viviane.
    differetns des tiens par exemple!!! de quelle époque parles tu? j'aimerais savoir
    cordialement

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  6. bonjour vincent
    avec ton autorisation ,je t'ai pompé un peu de ton style et melangé au mien dans mon livre tu trouveras l'episode des tele film de notre epoque, et mai 68, il me tarde que tu me donnes ton avis sur ce chapitre
    rdv vers noel si j'arrive a convaincre l'editeur d'une sortie a part pour ceux de mes amis qui le commanderaient pour les fetes
    amities
    patrick

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  7. P'tin!!! ça ressemble vachement à mon enfance, sauf qu'on eu la télé plus tôt!
    Bonjour d'ici
    Julien

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  8. Patrick :
    Tu n'avais pas à ma demander d'autorisation. C'est plutôt le contraire puisque j'avais placé l'ébauche de ces textes sur ton blog.
    J'espère bien que ton livre va sortir en temps voulu. Et surtout avant les fêtes. Je suis preneur.

    Julien:
    P'tain !! Mais tu vois que la grande ville n'a pas que des désagréments. Vous aviez aussi tous les avions modernes avant les autres (et leurs nuisances aussi bien sûr)......

    A plus tous les deux.

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Vince "Africantal"