Il pouvait voir les clocher à peigne des villages tout en bas dans la vallée de la Jordanne.
Son seul regret, ne pouvoir aller étudier et devenir un grand savant, comme les moines de l'abbaye de Saint Géraud.
Comme bien d'autres enfants de son époque, c'était un champi; un enfant abandonné à la porte de l'abbaye par des parents dans la misère. Le prieur l'avait confié à des fermiers de Belliac comme pâtre. Son occupation favorite, c'était de mâchonner un brin d'herbe en regardant les insecte à plat ventre sur le sol. La nuit , il contemplait les étoiles quand il ne dormait pas sous leur scintillement.
- Tu vois, disait-il à jeannot, son compagnon, je voudrais les voir de près, être docte comme maître Guillaume et savoir les noms de leurs assemblages. Pffffffff!!! Lire dans les étoiles!!! je ne sais même pas lire dans un livre de prières.
- A quoi bon en savoir tant!!! Pour garer les fèdes (brebis), ça te servira à quoi? Pourvus que j'ai l'estomac plein, ça me suffit. Mais Gerbert haussait les épaules et demeurait insatisfait.
Un jour, le prieur de Saint Géraud vint à passer à Belliac et fit un détour pour voir son protégé à la ferme.
- Je ne suis pas mécontent de lui observa le métayer. Il est bon garçounnet, mais trop badaïre pour un pastre. Il se plaît à conter les étoiles au lieu de surveiller les moutons. Il ne saura jamais labourer la glèbe.
- Il compte les étoiles? Drôle d'occupation pour un pâtre, lui qui ne sait lire!!!
Le religieux demande à voir l'enfant. Il se rend à la parcelle Auriat à une lieue de là.
- Que fais tu là mon garçon, allongé dans l'herbe?
- messire, je regarde les fleurs et cherche à comprendre leurs différences entre chacune d'elles.
- Et dis moi? Est ce vrai que tu voudrais devenir savant?
- Ah! messire dit-il en rougissant C'est un rêve! je ne suis qu'un pauvre pastoureau! Si je pouvais étudier, je serais au paradis!
- Le paradis!!!! Ne blasphème point mon enfant! le paradis, c'est bien autre chose!. Si tu accepte la discipline, je demanderai au révérend abbé de t'admettre parmi les enfants de notre école monastique. Qu'en dis tu? Le regard brillant de l'enfant et son silence était éloquent.
Quelques jours plus tard, portant son maigre balluchon à l'épaule, Gerbert frappait à la porte de l'abbaye et pénétrait entre les murs massifs de ce lieu de prière. Le père prieur lui fit traverser le cloître aujourd'hui disparu; il visita le réfectoire; la salle du chapitre; et enfin le scriptorium où s'affairait le monial François de Lugdunum.
- C'est là que tu apprendras à lire, à écrire et à compter; tu pourras bientôt déchiffrer tous les manuscrits de notre bibliothèque.
Devant ces manuscrits, Gerbert se serait volontiers agenouillé. Il aurait passé sa vie à contempler tous ces trésors remplis d'enluminures. Le prieur l'en arracha et le conduisit auprès du père Maurice le maître d'école de l'abbaye qui assumait la formation des novices et enfants de choeur.
- Mon père voici une recrue. ce jeune berger est rempli du désir d'apprendre la beauté de la science. mais apprenez lui aussi à en craindre les dangers.
Le temps passa. Gerbert apprenait avec une facilité déconcertante. Premier à l'étude, il quittait le scriptorium en dernier. Et il fallait toute l'autorité de monial François pour l'obliger à suivre la règle et se livrer à d'autres exercices.
Il ne se contentait pas d'amasser les connaissances. il interrogeait le maître et certaines demandes semaient un trouble et une inquiétude à l'excellent religieux.
- Tu es trop jeune. Attends d'avoir grandi. Alors, il se replongeait dans l'étude des gros manuscrits poussiéreux dans l'espoir d'y trouver réponse.
Lorsque les religieux recevaient des passagers tels que voyageurs attardés, arpenteurs, troubadours, marchands allant à la foire de Lyon, gerbert avait obtenu d'assister aux veillées. Il était si avide de connaître ce qui se déroulait à travers le vaste monde! N'osant, à cause de son jeune âge questionner le visiteur il écoutait passionnément et recueillait avec avidité les discours des hôtes de l'abbaye.
Un jour, un vieil homme paraissait plein de merveilleuses sciences se présente à saint Géraud.
Il conta la guerre de Germanie qui était le propre de l'homme, il parla du pape de Rome qu'il vit en son palais. Il déclara qu'en espagne chez les païens, des savant prédisaient l'avenir en regardant les étoiles.
- Est-ce vrai, seigneur qu'il connaissent aussi les secrets de l'alchimie?
- Bien sûr mon garçon l'alchimie, l'astrologie et toutes les autres sciences.
bonjour
RépondreSupprimermagnifique , j'attends la suite
amities
patrick
oui la suite... bises!
RépondreSupprimerMuse et Patrick :
RépondreSupprimerVoilà, voilà, ca va, ça vient!!!
merci pour votre impatience.
a plus
Chapeau cousinet pour cette histoire narrée d'une plume exceptionnelle...
RépondreSupprimerTu nous tiens jusqu'a la fin du recit , Bravo !
Bonjour Vincent!
RépondreSupprimerMerci pour cette histoire! Les images sont très jolies aussi!
Comme je pars en vacances je te souhaite déjà de passer de très bonnes fêtes de Noël! Meuilleurs voeux de santé et bonheur! Gros bisous A bientôt
bonnes fetes de fin d'année et bonne année aussi
RépondreSupprimerpatrick
je passe juste te faire un bisou, Vincent, afin de te souhaiter de très bonnes fêtes de fin d'année !
RépondreSupprimerMerci pour cette attention , Tisseuse et pour tes souhaits. A mon tour je te souhaite très sincèrement une joyeuse fête de Noël. En espérant que ton moral remontera avec la consommation du chocolat.
RépondreSupprimerJe te fais aussi de grosses bises.