L'hôtel de ville de LYON.

Dimanche 16 septembre, comme chez vous, c'était la journée du patrimoine.

Par cette belle matinée nous avons visité l'hôtel de ville de LYON. Nous avons l'occasion de passer souvent à côté sans pouvoir d'y pénétrer. Pas de problème de stationnement surtout le dimanche. Le centre ville "la presqu'île" comme on dit ici est dotée de nombreux parc souterrains très pratiques.

Nous laissons donc la voiture dans un parc place de la comédie (piétonne) animée par une impressionnante fontaine moderne et laissons l'Opéra à notre gauche. Sa rotonde un peu volumineuse a fait couler beaucoup d'encre, mais les gones s'habituent. Il est particulièrement beau la nuit éclairé de rouge orangé de l'intérieur. Nous le visiterons l'an prochain.

L'entrée du public se jour là se fait par l'entrée des artistes, côté EST. Justement face à l'Opéra. C'est à dire du côté opposé à la façade, en travaux.

L'hôtel de ville est l'oeuvre de Jules Hardouin-Mansart architecte du palais de VERSAILLES. commencé en 1646 il est terminé en 1672. On le perçoit comme une réplique du Louvre et reconnu comme un des plus beaux hôtels de villes de France.

Il est assis, sur la place des terreaux redessinée par Daniel BUREN en 1992. On aime ou on aime pas.

Fortement endommagé par un incendie en 1674, sa restauration est entreprise en 1700. En 1703 il est terminé. Hélas! les troupes de la convention le bombardent en 1793. ce n'est qu'en 1887 qu'il est enfin remis en état après l'adjonction d'une salle du conseil municipal en hémicycle.

Nous accédons à une petite cour ombragés surveillée par le beffroi réalisé par Mansart lors de la restauration de 1701. Sa coupole abrite 64 cloches en état de fonctionnement attesté par concerts.

Le glouglou d'une fontaine reposante, nous permet de prendre notre mal en patience dans la file d'attente.

Classée aux monuments historiques l'hôtel de ville est constitué d'une cour d'honneurs enserrée entre le le corps de bâtiment principal et les deux ailes, ainsi que deux pavillons en avant-corps.

L'entrée de la cour d'honneur en demi cercle comporte des niches abritant les statues d' Amphitrite (ci-dessus), Galatée , Polyphème, Neptune (ci-dessous) et pandore.

Nous accédons à l'escalier monumental construit sur les plans du mathématicien Desargues.

Le peintre Thomas Blanchet représente un allégorie à l'incendie de LYON en l'an 64 sous le règne de Néron. Décidément celui-là il portait pas chance. (Savez vous qu'il est un peu d'ici? Son père adoptif, Claude était de LYON).

Le panneau principal représente les dieux et déesses survolent la ville et tentent d'empêcher des Erinyes de mettre le feu à la ville. Ces Furies étaient peintes sur un mur latéral et étaient représentées, lançant des éclairs sur la ville (cette oeuvre a été détruite lors d'un incendie, comme quoi.........faut pas jouer avec le feu). A la base de la fresque, la Saône à gauche et le Rhône à droite, assistent effrayés au désastre.

Y avait un de ces monde ce jour là!!!!

N'allez pas croire que les Lyonnais sont chauvins. Non-non! Mais la vie et l'Histoire Lyonnaise est représentée tout au long de la visite. A PARIS, ce sont des nefs mergiturs, ici ce sont souvent des lions ou des cènes de la vie locale. Dans la salle du conseil municipal une évocation des origines de la ville.

Là un consul de LYON est reçu le 12 avril 1790 par de hauts personnages. Il a dû se passer quelque chose d'important ce jour là.

La salle du conseil municipal en hémicycle. Elle "serait" une copie de l'hémicycle du Sénat. Entre nous, "faut pas déc....".

Nous accédons aux salons superbes rouges, salles de réception du Procureurs du Roi auprès du consulat. Elle a été restaurée sous le Second Empire. Ça se voit.

Un foisonnement de marbres, stucs, velours, cristaux, vases...... . Lourd! Sur la cheminée une reproduction d'une statue de Marie Leczinska en Junon (j'ai pas dit jupon) de Guillaume Coustou (musée du Louvre).

Le salon Louis XIII serait un des plus "sobres". Sur la cheminée en pierre sculptée, un tableau de Luminais, "la mort de Chilpéric" assassiné à Chelles (Seine et Marne) vraisemblablement sur ordre de Breunehaut ou de Frédégonde son épouse. Son corps est embarqué sur la Marne et enterré dans la basilique Saint-Vincent (aujourd’hui saint germain des prés)..

Le salon Henry IV. Je vous passe l'ensemble. Murs rouges sang, rehaussés de moulures un peu lugubres, je trouve.

Le salon Justin Godart. Qui était cet Homme? Je vous engage à lire le reportage que j'ai fait sur lui " UN JUSTE PARMI LES JUSTES" du 2 novembre 2006 (my goat !!! déjà presqu'un an!!!).

C'est le grand salon d'honneur de l'édifice. Ici la cheminée en marbre blanc, oeuvre de Guillaume Bonnet représente la fondation de Lyon par Munatius Planctus.

En face de la cheminée, une tapisserie d'Aubusson du XIXe siècle, dite "le jardin des amazones"

La mairie comporte une multitude de cheminées toutes aussi belles mais chargées les unes que les autres.

Dans un couloir conduisant au bureau du maire, un très beau vase de FABERGE offert par la Russie à la mairie de LYON.

En, enfin...... comme dit la pub, le centre de la maison, .... Le bureau du Maire. personnellement, j'aime pas du tout. Des tableaux et des meubles modernes (fauteuil bleu pervenche à oreilles de Mickey - canapé blanc glacier informe, table basse en plexi à grosse roulettes de poubelles....).

Je ne pense pas que le goût de notre édile soit en cause. Il doit y avoir une petite part de mécénat bien compréhensible.

Enfin à l'air libre nous débouchons (pas de Fourvière) sur la place des terreaux, et ses fontaines dont celles BUREN et surtout celle de BARTOLDI.

C'est sur cette place qu'en 1642, Cinq-Mars fut décapité en présence d'une foule nombreuse venue voir tomber une si jolie tête.

la fontaine monumentale se dressait autrefois à l'opposé de la place de l'Hotel de ville c'est à dire devant l'immeuble à droite de la photo ci-dessus.

Les quatre cheveaux représentent les fleuves allant vers l'océan. Deux angelots, sans doute le Rhône et la Saône encadrent la conductrice du quadrige.

Il faut noter que les nasaux des chevaux laissent échapper une fine brumisation qui donne une touche très réaliste aux animaux.

Une autre fois je vous ferai visiter les abords de l'Hôtel de ville.