23 février 2009

Lettre ouverte à un nouvel ami.

Ce matin je voulais faire l'éloge d'un livre qui m'avait été conseillé par mon ami Patrick.

Je voulais aussi faire de la publicité à cet ouvrage car il évoque pour moi un temps révolu. Celui de mon enfance. Celui d'une époque où notre pays était en plein développement. Peu de temps après la guerre, la France s'ouvrait au modernisme. Pour résumer, pendant ma prime jeunesse on y vivait comme vivaient nos grands parents qui avaient connus la der des Der. Un film , FAREBIQUE, de cette période raconte bien l'atmosphère de l'époque.

N'étant pas un bon critique littéraire j'ai reproduit la lettre que j'ai adressé à son auteur Paul Bélard qui vit aux Etats-unis depuis plusieurs années mais est toujours attaché à ses racines cantaliennes





Ca y est Paul !!!
J'ai pu avoir ton livre LA FERME AUX ECREVISSES.
Je l'ai eu un samedi après midi et l'ai terminé un lundi matin.
Quel régal... m'étonne pas que ce livre ait plus à mon ami Patrick qui me l'a recommandé
vivement.

Bien que tu sembles avoir presque une dizaine d'années de plus que moi, j'ai vu que tu étais né avant la fin de la guerre, nous avons des souvenirs sentimentaux, olfactifs et visuels qui sont les mêmes.

Si tu as lu certains de mes billets du blog, tu as vu que j'ai connu les activités agricoles à la traction animale. Même le dégagement des rues de mon village de Marmanhac, je l'ai vu faire à l'aide de bœufs tirant un chasse neige en bois ayant la forme d'une étrave lestée par des pierres.

J'ai revu les scènes rurales des étés d'antan : Ces journées accablées de soleil qui fait vibrer l'air. Le son cristallin d'une cloche de vache qui somnole à l'ombre d'un chêne séculaire alors qu'elle chasse les taons importuns d'un coup de tête.


J'ai ressenti la fraîche odeur des noisetiers prodiguant leur ombre bienfaisante le long des chemins creux.

L
es agriculteurs du hameau où demeure ma famille n'ont eu le tracteur que tardivement. Ainsi je ne me souviens pas avoir vu de tracteur ayant les roues avant couplées. Je n'en ai vu que chez des amies de ma mère dans la castanhou.

- Des écrevisses!!!! On me dit qu'il n'y a plus de cette race autochtone que nous avons connue. Toutes ou presque ont été anéanties par des "grosses américaines" introduites dans les années 80. Au fait tu pourrais pas les ramener avec toi la prochaine fois?



En relisant tes pages je me rends compte que je connais un peu ta région, ce sud cantal qui sent déjà le Languedoc tout proche.

- L'auberge de Palherol qui domine la vallée de la Cère. Et la route qui retourne vers le sud et Arpajon, où ma mère a été receveuse des PTT.

- les noms de certains "acteurs" de ton livre, on les retrouve dans tous les coins du cantal.

- comme toi j'ai eu l'honneur d'avoir vu ferrer des bœufs à l'aide d'un "travail".
Qui connaît aujourd'hui le nom de cet objet de torture?


J'ai beaucoup aimé. Il va aussi plaire à ma mère et à ma sœur restées au pays.
Je suis surpris par le ton qu'emploie ton père lorsqu'il te parle. Il semblait avoir acquis une grande culture. En effet tu ne parles pas de ce qu'il faisait dans la vie. Mais je pense que tu dois le faire dans ton premier livre. Je vais donc me le procureur au plus vite. Si ma librairie veut bien se "magner".


Ce que je peux dire sur l'ensemble de tes pages, c'est que tu as fait une synthèse de la vie dans le sud-cantal de ta jeunesse. Les us et coutumes y sont expliquées très agréablement, peut être (et tu m'excuseras de te le dire) sur un ton un peu trop professoral pour des gamins qui parlent entre-eux. Un peu trop adulte. Mais qui sait!!! Peut être parliez vous ainsi.

J'ai beaucoup aimé l'humour que tes frères et toi employiez. Je fais des jeux de mots qui sont du même style. Mais à mon grand regret mes enfants les goûtent peu. Nous n'avons pas les mêmes valeurs eux et moi.

Merci pour ces belles pages qui m'ont diverties ce week end là.
cordialement
vincent


Si vous voulez replonger dans la période de l'après guerre je vous conseille vivement la lecture de ces bouquins. Ils sont écrits avec une grande simplicité et si le nombre de pages n'est pas négligeable (331) ils sont morcelés en 36 historiettes fort sympathiques. Un reportage utile dans les écoles communales.

Et un grand merci à mon ami Patrick qui partage les même goûts que moi pour la lecture pour m'avoir fait découvrir ces livres. Lui aussi mérite un peu de publicité.
Ca va venir Patrick. C'est promis.

Ah!!! J'oubliais, Paul. Il n'y a pas de cigale dans le Cantal. Mais c'est dommage!!!

8 commentaires:

  1. comme j'ai vu que quand j'étais anonyme çà marchait mieux je serai pour toi ainsi!!!!!!! Ta naveteuse

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  2. naveteuse!!!! je me me marre!!!!!!

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  3. bonjour vincent
    magnifique homage a deux livres qui le meritent
    merci de m'aoir cité je suis tout confus
    je t'ai repondu sur mon mail
    a bientot
    patrick

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  4. Patrick
    C'est moi qui m'exprime mal.
    Je ne voulais pas dire fâché ni vexé. Je voulais parler d'une attente bien légitime puisque je t'avais promis de faire un article.
    Je me suis d'ailleurs déjà mis à l'ouvrage.
    J'espère vivement répondre à ton attente et ne pas te décevoir.

    Oui j'ai commandé le premier tome. mais la maison d'édition est très peu empressée de dispatcher ses ventes. Étrange pour une maison Auvergnate. Ils attendent d'avoir un certaine nombre de commandes pour livrer "au poids".
    Je serai donc en possession de l'œuvre en fin de semaine.
    inch allah!!!

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  5. Un bel hommage pour cet auteur et ses ouvrages.
    Tu en parles bien.
    A bientôt
    Marie

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  6. Voila que ta pub me donne envie de lire ce livre! Je voudrais bien sentir et comprendre les français comme si j'étais une vraie française, pour cela l'histoire compte beaucoup.
    Bonne soirée Bises

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  7. MARIE :
    merci pour ton commentaire. je ne suis pas à même de critiquer un livre. j'en ai parlé avec mon cœur.

    TATIANA:
    Je te conseille vivement ces deux livres. Je les ai lu tous les deux et me suis régalé.
    Le premier est MOISSON D ENFANCE
    le second LA FERME AUX ECREVISSES.
    C'est vrai qu'ils évoquent bien la France profonde, mais celle de ma prime enfance.
    Pour ce qui est de ta volonté de nous comprendre et de vouloir te fondre dans notre culture, sois rassurée. Tu me semble très bien intégrée à notre pays et ce que tu écris le prouve. Tu es une vraie française à mes yeux.
    Bisous confraternels.

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Vince "Africantal"