30 janvier 2007

4 - Le Maroc Impérial - EFROUD - OUARZAZATE






C'est bon? Vous avez installé vos valises sous vos tentes? Alors rendez vous sous le restaurant berbère. Une petite remarque : Ici tout est berbère. Il n'y a plus de "Royal".


Une fois le repas berbère pris, nous avons droit à des danses berbères, exécutées par de vrais berbères du désert.
La musique berbère se compose du tar, ce gros tambourin berbère, de derbouka, le djembé berbère et de crotales, ces grosses castagnettes berbère en cuivre. Ici pas de luth ou autres d'instruments à cordes. C'est une musique d'hommes qui se joue. Bien sûr comme je photographiais ces messieurs, ils n'ont rien trouvé de mieux que de me saisir ou presque et de m'obliger à me joindre à eux. J'avais honte, surtout que là ne comptez pas sur le petit coup de jaja pour vous donner du coeur. Woualou! Ici, allah chouff, pas d'alcool. Interdit. Sauf que, vous le direz pas, approchez, un d'entre nous avait réussi à se procurer une bouteille de whisky pour l'apéro. Bon, à 20 sur une boutanche, c'est pas ça qui va nous faire monter au plafond.




Puisqu'on en est aux confidences, une anecdote. Avant de rejoindre le campement berbère, le guide avait, gentils garçon, commandé un énorme, un grand quoi, gâteau d'anniversaire pour une de nos amies. Notre chauffeur de 4X4, le grand bleu avec un turban rouge, était chargé de le prendre au passage à EFROUD. Magnifique, un gâteau de chez "à la crème" avec du chocolat nappé dessus, des fraises fraîches "toupar". Mmmmmmm! Il l'a donc chargé à l'arrière du véhicule, à plats sur les valoches. Et "dropp el djebel" direction la Merzouga.

Et comme la nuit était venue et que nous étions en queue de colonne, il a vraiment "droppé" et,, vous devez vous en douter ,que le désert "ergueux" (nouveau mot qui sent la désertitude) c'est plein de cailloux qui font sauter voyageurs chargement et véhicules...............Mmmmmm??? Vous avez deviné. Le gâteaux tombât de sa valise. Et fût dégusté à la petite cuillère par l'ensemble du groupe. La crise!!!!

Exténué de fatigue, il fut terriblement difficile de fermer l'oeil de la nuit, ou pas saccades. Principalement à cause de la tempête de sable qui remuait la guitoune berbère, puis ensuite un grillon ber.... Non, du désert (je vous ai eus) en vadrouille nocturne, ne cessait de "grigrillet" à côté de nous. J'aime la nature. Mais là, je vous jure, j'étais "véner".

Quoi qu'il en soit, le lendemain, pas frais et pas dispos, debout pour admirer le lever de l'astre du jour sur les dunes et sur l'erg chebbi , limite du sahara algérien.

Ne croyez surtout pas être le seul group installé au sommet des dunes. Nous voyions des multitudes de flash scintiller au sommets des monticules voisins. mais je vous le confirme, c'est un moment magique. Comme le lever du soleil sur le Plomb du Cantal, vu du puy Griou. Mais c'est pas pareil.


Ils sont pas beaux nos chameliers?





Et leurs montures alors? Attention!! Ne vous approchez pas! Quand droma faché, droma cracher.





C'est fini la berbéritude désertique, nous prenons la route de l'est, vers la vallée du Dadès.




Toujours pilotés jusqu'à ERFOUD, par notre conducteur-livreur-de-gâteau-brisé.



Nous traversons une hamada, une immensité vaste dont la surface est parsemée de fragments de roches noires et brillantes. Au printemps, ces étendues légèrement incurvées se remplissent d'eau.

Nous visitons une famille de berbères, la mère et ses enfants protégées par un employé. Le troupeau de dromadaire est parti vers d'autres secteurs "herbeux". Sa tente est constituée de laine de dromadaire. la photo faite, on lui laisse une petite pièce. Comme ce sont les hommes qui tiennent la bourse, elle aura quelque chose pour se faire plaisir ou plaisir aux enfants.


Sur la route conduisant à la vallée du Dadès dans le TAFILALT. Nous arrêtons les véhicules devant une vaste étendue de trous de grands diamètres, des "taupinières" nommées Rhettaras servant à récupérer les eaux souterraines venant des montagnes avoisinantes et des nappes phréatiques. Ce sont des canalisations souterraines parfois très profondes dont la pente faible est calculée pour transporter l'eau sur des dizaines de kilomètres jusqu'aux plantations.

Appelées également Seguias ou Delous cet ingénieux système découvert par les arabes en Espagne permet aussi d'éviter l'évaporation en cour de trajet.

BOUMALNES DU DADES : Le début de la vallée des roses.



TINERHIR :

Les gorges du Todra. Elles sont enserrées entre des falaise de 300 mètres de hauteur et sont larges de quelques dizaines de mètres. Ce jour là des millions d'individus se trouvaient dans ces gorges profondes et s'engouffraient par nuées. Je parle de sauterelles, biens sûr. Impressionnant.


Je vous recommande ici de laisser les véhicule et de faire un peu de marche sous les palmeraies bruissantes sous les caresses du vent. Longer les ruisseaux qui vont de ci, de là, arroser une parcelle nécessiteuse de terre profonde. Un délice. Vous constaterez qu'aucune place est perdue. Tout y est judicieusement planté.


Les palmeraies se succèdent inlassablement pour le plaisir des yeux.


KELAA M GOUNA


Vallée du DADES s'ouvre, largement évasée entre le djebel Sarho et le Haut Atlas vers OUARZAZATE où nous coucherons ce soir.

Demain, dernière étape avant MARRAKECH; Demain nous franchirons le redoutable TIZIN TICHKA 2260 mètres d'éboulis sur lesquels tous les peintres du monde ont déversé les restants de peintures de leurs palettes.

Mais ça, c'est une autre histoire.

CHOUKRANE.

3 - Le Maroc Impérial - IFRANE - EFROUD - La route du Sud

SALAM ALEKOUM !!!! LABES?

Vous avez bien dormis? BON!


Installez vous, nous partons dans quelques minutes. Nous quitterons le Maroc des citées impériales pour nous rendre dans le Grand Sud. Ha ! Vous en prendrez plein la vue. Fini pour un moment les odeurs fortes. Nous nous dirigerons vers le moyen Atlas et déjeunerons à MIDELT. En fin de journée "INCH ALLAH" nous parviendrons à ERFOUD, fin de l'étape pour dormir sous la tente berbère aux pieds de la Merzouga.

Vous remarquerez que notre guide à troqué sa djellaba pour une blouse ivoire moirée d'un pantalon bouffant bleu ciel et s'est couvert la tête d'un chèche bleu du plus bel effet. On sent qu'il "rentre chez lui"

C'est partiiiiiiiii!



Nous nous éloignons de FES l'enchanteresse pour nous diriger vers IFRANE à 63 km. Après la traversée d'une plaine aride, nous entamons la montée vers IFRANE. Stupéfaction!. Nous revenons en Europe. les arbres deviennent verts : Des platanes longent la route, des résineux couvrent peu à peu le paysage. Les habitations se couvrent de toitures de tuiles rouges pentues. Alsace? Des nids de cigognes sur les cheminées. Savoies? Allez savoir. Seuls des minarets émergeant des hameaux permettent de constater que nous n'avons pas été victimes d'une porte spatio-temporelle.
La montée se fait moins raide. Enfin nous atteignons un col noyé dans une forêt de cèdres centenaires. Un village de montagne bien de chez nous. Vous êtes à IFRANE, station de ski (oui-oui) réputée, université américaine ((ils ne se mettent pas n'importe où) et même une source VITTEL. La photo ci-dessous a été prise chez Google, encore un amerloc. Je n'ai pas jugé bon d'en faire.






La pause pipi est finie. Nous repartons. Nous traversons ces majestueuses forêts de cèdres qui se dégarnissent peu à peu sous les razzias des pauvres autochtones qui ont bien le droit de se chauffer mais qui se servent du bois pour la sculpture d'objets d'art, source de revenus. Ha! Bon! Alors!

Ces forêts, si elle ne sont plus le refuge des redoutables lions de l'atlas dont le dernier a été tué je crois dans les années 60, sont animées par les joyeux babils des turbulents singes de berbérie. Des macaques, en fait. Malgré notre attention soutenue nous n'en verrons aucun. Nous laissons à notre droite la célèbre station de ski de MISCHLIFFEN, au nom curieusement germanique. Qui saura me dire?

Au col du ZAD 2178 mètres, nous amorçons la descente sur MIDELT qui est encore loin. Une pose s'impose pour admirer une majestueuse plaine aride avec en fond les crête du haut Atlas. Notre arrivée sur le parking met en fuite une horde de ces grands chiens bergers berbères faméliques, rendus à la vie sauvage. Pas facile de les photographier. Quoi famélique? Vous trouvez que ce terme est anti féministe? Vous exagérez. Si je parle de "têtes de nègres" vous me traiterez d'esclavagiste? Bon! c'est moi qui raconte.




Lorsque nous parvenons dans la vaste plaine précédant MIDELT une patrouille de la Gendarmerie Royale nous stoppe. Notre guide doit lui indiquer notre itinéraire et apprend qu'elle fait de la prévention contre le terrorisme. Il me semble me souvenir que dans cette période, le monde arabe déplorait un attentat contre des touristes israélites. Sa majesté Mohamed VI prenait donc des précautions.



MIDELT, paisible bourgade assoupie par la chaleur. Une fois restauré, nous repartons bien tajiné et traversons des vastes étendues "steppeuses" d'où émerge parfois au loin un minuscule troupeaux de brebis locales et faméliques (Na!).



Ici les ovins changent de formes et de couleurs. Plus de toisons claires et épaisses. Ils sont plus grands, élancés, souvent couverts de poils longs et noirs. Ne les cherchez pas il n'y en a pas sur la photo.




Nous avalons les kilomètres de ce paysage martien puis Filon vers la vallée de l'Oued ZIZ.




Le site du tunnel du légionnaire percé en 1930 par la légion. Ah! si les militaires n'avaient pas été là!!!!



Vous voyez qu'ils n'ont pas toujours l'arme prête à l'emploi.





Nous passons près de ER RACHIDIA l'ancienne KSAR ES-SOUK. Si cette ville évoque des aventures épiques (je ne sais pas pourquoi en fait, ce nom me plaît) Elle n'offre paraît il aucun attrait, Nous passons, tant pis.


Enfin les gorges du ZIZ et ses palmeraies rafraîchissantes aux noms sympathiques : Meski - Oulad-aïssa - Ksar-Jdid.................


............. Aït Amira - Bordj-Yerdi coincée entre des plateaux rectilignes.





Le ciel se fait pastel. Une fine poussière de sable ocre envahi peu à peu l'air. Une temête de sable approche. Par bonheur elle ne se déclarera vraiment que dans la nuit. Après que nous ayons terminé notre repas berbère sous la tente berbère. Nous aurons droit à un concert berbère auquel participera notre guide (à gauche) expert en Derbouka (djembé berbère).


Mais pour le moment participons à la réception qui a été organisées par les hommes du désert. Pour celà, vous devez passer au billet suivant. A tout à l'heure.

1 - Le Maroc Impérial - RABAT - MOULAY IDRISS

Salam Alekoum !

Non! Ne partez pas!
Si vous me découvrez, sachez que je ne suis pas un intégriste, que je cherche à vous convertir à l'islam qui n'est pas ma religion. Non! Restez avec nous et partagez ma passion pour un pays.


Il y a longtemps que je voulais vous faire profiter de ce voyage que j'ai fait au début du mois d'octobre 2004. 60 ans environ, après mon père qui remontait du Congo Belge pour rejoindre la France avec l'Armée d'Afrique.

Si certains d'entre vous sont d'origine marocaine, et j'en connais au moins un, ne me jugez pas mal si j'ai commis quelques erreurs ou plaisanté sur des sujets sensibles. J'aime ce pays, ses gens, ses paysages, ses villes, ses monuments. Sa culture.

Ce pays est le Maroc. bien sûr tout le monde le connaît. Pour ces photos de vacances ramenées pas la famille, les cartes postales du bureau. Ou même le gentil épicier du coin de la rue qui vous vend des raisins frais ou une bouteille de vin (ou n'importe quoi d'autre) à minuit le 15 août, toujours le sourire aux lèvres et un bonjour, un au revoir. Mais rien ne vaut le Maroc, le vrai, le chaud, le poussiéreux, "le senteux", le chaleureux, le gourmand et accueillant pays des dattes et de la pastilla, du thé à la menthe et des tajines sucré-salé.


Lorsque nous aurons terminé ce merveilleux périple, que vous aurez admiré les détails des monuments de ce pays enchanteur, et que votre patron vous dira "Tu as fait un travail d'arabe". vous lui direz: Merci.

Voyage à bord de la confortable compagnie ROYAL AIR MAROC et ses gentilles hôtesses, cent fois plus agréables que celles de KLM. Atterrissage après un survol de la belle Espagne roussie par l'été précédent et passage au dessus des plages atlantiques de ce Royal pays. Notre voyage commence à CASA la blanche. Dépaysement presque zéro.


Notre guide sera le gentil Mohamed de Zagora (le sud du sud) où il exploite une palmeraie. C'est un Gnaoua (prononcer GN comme dans GNOU) . Il nous accueille à l'aéroport, vêtu d'une jellaba blanche à discrêtes rayures bleues ciel et équipé d'un large sourire qu'il ne quitera jamais. Il agrémentera ses commentaires d'histoires drôles dont l'acteur est souvent un berbère

Cette ville offre quelques intérêts dans le quartier de la grande poste et la place mohamed V, le palais de justice, l'ambassade de France et sa statue du Mal Lyautey. Je ne vous montrerai pas les photos que j'ai "prises" ayant oublié de mettre une pellicule à l'intérieur de l'appareil. Ca vous fait rire? Moi, pas. Heureusement que ma femme avait d'autres centres d'intérêt et a pu faire quelques clichés au début de cette première étape.



Ce qu'il faut savoir sur le Maroc, c'est que les mosquées anciennes sont interdites de visites pour les non croyants.

Je vous sens outrés. N'autorisons nous pas les visites des cathédrales aux fidèles des autres religions? Bien sûr.

Mais savez vous à qui nous devons cette interdiction? Non! Pas aux redoutables barbus du FIS ou autres intégristes. c'est à ce brave, je pèse mes mots Mal LYAUTEY qui a voulu que les colons n'importunent pas les autochtones durant leur recueillement. Gentil? Non?





Celle-ci vous la connaissez. La grande moquée Hassan II, construite par notre Bouygues national. Un chef d'oeuvre de l'art contemporain: Un minaret de 200 mètres de haut diffuse un rayon laser à 40 km de de portée. Elle peut contenir 25 000 fidèles et son esplanade 80 000. Son toit mobile peut s'ouvrir pour laisser les fidèles contempler le ciel étoilé. Je vous conseille sa visite. Comme disent certains: un grand moment d'humilité.




Ci dessus la mosquée du palais Royal. Ne se visite bien sur pas.




Ci-dessus et ci-dessous l'entrée du palais Royal, gardée par l'armée Royale, la Gendarmerie Royale et la Garde Royale, bien sûr. Vous allez me dire que je m'en fiche royalement. Hé bien non! Tout est Royal au Maroc. Même la misère est royale.



Ci dessous l'entrée de la salle du conseil Royal.




Situé en surplomb de l'oued Bou Regreg le Royal mausolée de Mohammed V, une merveille de l'art alaouite qui renferme également la tombe d'Hassan II.



Elle est royalement gardée par la garde Royale à cheval.




La tour Hassan (rien à voir avec le précédent) lui fait face. Il s'agit du minaret de la mosquée Yacoub el Mansour (le magnifique) qui avait fait bâtir la plus grande mosquée d'occident musulman. A ses pied, se ne sont pas des colonnes de buren mais les vestiges des piliers de l'édifice.





Ne pas manquer visiter les jardins et la casbah des Oudayas. Vous goûterez un thé à la menthe brûlant accompagné de savoureux gâteaux huileux et sucrés à souhait. Le tout en contemplant le paresseux Oued Bou-Regreg qui sépare RABAT la sucrée, de sa voisine RABAT-SALE.





En sortant, n'oubliez pas de visiter la médina, aux ruelles escarpées et aux façades peintes en blanc et bleu agrémentées de Bougainvillées luxuriantes.




Il faut partir. Le sud est encore loin. Nous effleurons kénitra, l'ancienne Port Lyautey, Sidi Kacem et faisons une pose "Histoire" à VOLUBILIS. Cette ville romaine a été fondée un 25 avant JC.par le roi JUBA II. Il en fit la capitale de la Maurétanie (j'ai pas dit Mauritanie).

Lorsque l'islam parvint dans cette province romaine, la Maurétanie tingitane, le souverain Idriss 1er en fit sa capitale Oualili (lauriers roses). Elle doit sa ruine au terrible tremblement de terre de Lisbone (1755) puis aux pillages destinés à la construction de plusieurs villes de la région.




On peut y admirer les ruines de bains, thermes... Mais surtout de magnifique mosaïques. Ci-dessus un réservoir pour les produits de la mer.






Et surtout le formidable arc de triomphe de Caracalla



Approchez vous, je vais vous faire une confidence. N'ayez pas peur. Approchez, mais écartez les enfants. Vous voyez cet innocent guide local. Il vous a précédé dans la visite et vous attend, assis sur un bloc de pierre lambda. Il va désigner une touriste à qui il va demander de s'asseoir à califourchon à sa droite sur la pierre. Puis à un touriste à qui il va demander la même chose, mais il va lui demander de se mettre à sa gauche. Puis il va se lever et comble de l'horreur, monsieur le touriste constate qu'il a, entre les jambe une gigantesque représentation d'un sexe mâle. Vous l'entrevoyez sous le fondement du guide. Pardonnez moi cet égarement. Il n'a pour but que de vous prévenir.





Si vous êtes français ce même guide vous désignera la propriété où Michel JOBERT un ancien ministre a grandi.

Encore quelques kilomètres de bus et nous faisons une courte halte en surplomb de la ville sainte de MOULAY IDRISS. Elle abrite la sépulture du premier roi de Maroc, Idriss 1er . Elle est la ville la plus sacrée du Maroc. jadis interdites aux non musulmans, les étrangers y sont interdits près des lieux saint mais il leur est toujours interdit d'y passer la nuit.


Beaucoup de ses édifices ont été érigés à l'aide d'éléments prélevés sur VOLUBILIS sous le règne de MOULAY Ismaïl, le Louis VIX local dont nous aurons l'occasion de reparler lors de notre prochaines étape à MEKNES le VERSAILLES de l'orgueilleux sultan .


Tout à l'heure nous allons déjeuner dans un restaurant de MEKNES. Ne vous goinffrez pas. L'après midi sera chargée, en émotions surtout.

2 - Le Maroc Impérial - MEKNES - FES

SALAM ALEKOUM TOUT LE MONDE!





Quelques kilomètres après avoir laissée la ville sainte de MOULAY IDRISS, nous arrivons à MEKNES qui fut pendant 60 ans environs (de 1672 à 1727) la capitale du royaume de MOULAY ismaïl et fut en grande partie ruinée par le tremblement de terre de 1755 qui ravagea également sa voisine Volubilis. On accède à la médina par de remarquables portes, dont celle-ci dont j'ai oublié le nom. Si quelqu'un peut me le donner ce serait gentil. Je crois qu'il s'agit de BAB EL KEMIS





Je vous laisse savourer les délices de la médina. Ne mangez pas trop. Vous aurez plus tard des sensations fortes.




MOULAY ismaïl était un redoutable guerrier. Il entretenait une garde privée de 100 000 hommes, considérable pour l'époque. Il avait fait construire des écuries "Heri es-Souani" (HERI / HARA ça vous dit quelque chose?) pour ses 12 000 chevaux qui étaient attachés par trois à ces piliers. Les gardiens pouvaient d'un seul coup d'oeil vérifier si un animal était absent.



Le tombeau de MOULAY ismaïl est à ne pas manquer. Il s'agit d'une des rares mosquées visitables au Maroc. C'est le tombeau de ce roi cruel et prétentieux qui aurait selon la légende tué de sa propre mains des milliers de prisonniers. Il vouait une admiration sans borne pour Louis XIV. Il voulait faire de son palais la Versailles de son royaume.




Ici la cour aux ablutions. Nous sommes ici bercés par le calme et la douceur apportés par les murailles qui nous isolent des bruits de la ville. Seuls le sifflement d'une flèche de martinets qui se poursuivent dans l'air transparent et l'eau qui glougloute dans la fontaine mauresque vous transporte dans un autre monde. Le temps de quitter ses chaussure et nous entrons.






Le mausolée date de 1703. Il a été admirablement restauré en 1960. MOULAY Ismaîl le cruel (c'est moi qui le dit) repose donc dans cet édifice. Comble de l'ironie, lui qui admirait notre Louis envoyât à la cour de VERSAILLES son ambassadeur demander la main de la fille du roi de France. En guise de refus, quatre horloges comtoises furent offertes à MOULAY Ismaïl. Ces quatre horloges sont placées à quatre des angles de son tombeau.

Vous pouvez en apercevoir deux sur la photo.




Quelques jours après la rédaction de cette note, je recevais un commentaire de notre charmante FRAMBOISE qui me demandait si je connaissait le nombre de ses concubines. Question pertinente sur laquelle je me suis penché et repenché. La documentation moderne que j'ai en ma possession n'en fait pas mention. Cependant j'ouvrais un excellent livre"Le MAROC" une édition de 1943 agrémenté de photos couleur sépia acheté à la libération pas mon père. Et me plongeais dedans : 8.000 femmes! Vous rendez vous compte! déjà avec une! Aie! Ouille! Pas sur la tête!
BAB MANSOUR (la magnifique) c'est la plus belle d'Afrique du nord, construite par un chrétien converti. Elle porte aussi le nom de porte du renégat. Vous croyez que la porte centrale débouche sur une large avenue. détrompez vous. Il s'agit d'un moyen de défense. Au cas où les portes auraient été enfoncées par l'ennemi, celui-ci tombe sur une muraille aveugle construite à quelques mètres. Il est donc stoppé dans son élan et se fait massacrer par les défenseur placés de part et d'autre. Stratégique!!!!


Vue du Borj sud la vile s'étend à vos pieds, blanche dans la verdure qui lui sert d'écrin. La ville nouvelle est moderne. Ce sont les souks qui nous intéressent.




La mosquée des andalous construite pas les Almohades influencés par l'andalousie. Porte monumentale ornée de cèdre de l'Atlas.



La magnifique mosquée karaouine interdites aux non croyants.




le quartier des ferronniers


La fondouk Nejjarine. Un joyau de l'art mauresque.



Un marchand de nougats et de cierges. Ne mangez plus. Je vous aurai prévenus.





A présent nous pénétrons dans le quartier des tanneurs : Séquence émotion. L'on vous fait pénétrer dans une petit magasin coquet pour le quartier, mais un peu sombre je dois avouer. L'on vous expose les article de maroquinerie (normal) que vous "pouvez acheter à la fin de la visite. Puis l'on vous indique qu'il est temps de passez à la perception des masques à gaz. What! On nous aurait rien dit!!!! On nous remet alors un gros bouquet de menthe fraîche. Quelle attention! Déjà l'heure de la tisane!

Vous êtes alors dirigés vers une porte à l'opposée de celle par laquelle vous êtes entré, et vous sortez, les yeux mi fermés car la lumière blanche de la ville qui s'étale à vos pieds et vous aveugle. Et là, vous en prenez plein la gueule, pardonnez l'expression. Une odeur de chez odeur. Une suffocation qui vous fait comprendre la raison, du comment, du pourquoi, vous tenez en ce moment cet extraordinaire bouquet de menthe que vous collez par réflexe sur vos narines explosées. Des miasmes, des puanteurs, parfum "n°5" de CHARNIER. Remarquez, on se doutait bien, à l'odeur que quelque chose se passait derrière les murailles de la ruelle pentue que nous arpentions au préalable. Et la curiosité l'emporte. Vous ne pouvez résister à l'envie de savoir ce qui vous agresse ainsi. Vous contemplez alors, en contre bas du balcon sur lequel vous vous tenez avec moi, le spectacle inoubliable de pauvres bougres pataugeant péniblement, dans des liquides immondes, aux couleurs peu ragoutantes. Renversant. C'est peut être pour cela que mon cadrage laisse à désirer. Bon c'était une tannerie. C'est vous qui avez voulu me suivre.



ab Bou jeloud : cette face est bleue, l'autre est verte



L'entrée du palais Royal (encore un)





Bon! Après ces émotions, couchez vous tôt. demain on a de la route à faire. vers le Sud Marocain. Et n'oubliez pas de charger vos appareils photos. Ho! Pas d'ironie s'il vous plait, ça peut arriver à tout le monde.

SBA ALA KHEIR! (que tu te lève en forme).